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LOUIS BERTIGNAC au BUS PALLADIUM (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 03 février 2011
 

LOUIS BERTIGNAC
LE BUS PALLADIUM – PARIS (75)
Le 2 février 2011

http://www.bertignac.com/
http://www.lebuspalladium.com/

Remerciements : Louis, Maurice Suissa, Coralie Kerbellec (Polydor), Marine (Bus Palladium)

C’est la foule des grands soirs qui fait le pied de grue en plein Pigalle à plus d’une heure de l’ouverture des portes du Bus Palladium, une foule calme, détendue, faite majoritairement de quadras et de quinquas réunis pour assister au concert exceptionnel d’une icône du rock en France, celui là même qui après avoir accompagné Higelin s’en allait former Téléphone avec une poignée de potes avant de raccrocher en 1986 et de se lancer dans une belle aventure en solo … Encore une heure de patience dans une salle surchauffée et bientôt la lumière prendra un autre volume pour accueillir celui que tous attendent, Louis Bertignac !

Malgré un nouvel album pas encore en bac et de nouvelles chansons pas encore connues, le guitariste et chanteur a souhaité partir sur les routes à la rencontre du public et si celui de ce soir est surtout composé des ses fans et de ses proches auxquels sont venus se greffer quelques VIP, c’est en envoyant peu ou prou l’intégralité de sa future galette que le grand Berti va aller lui caresser l’oreille … Enfin caresser est un bien grand mot car côté puissance, on dépasse et de loin les limites du supportable, un état de fait dont personne ne se plaint d’ailleurs, génération acouphène oblige, et qui sied plutôt bien à une set list façon boulet de canon qui commence par le futur hymne « 22m² » avant de poursuivre du côté de « Pro » et de « Costards », l’occasion idéale pour Louis de tomber et la veste et la cravate et de retrouver ce bon vieux look qui pousserait n’importe lequel d’entre nous à lui donner cent balles pour qu’il aille se payer un coiffeur si l’on ne savait pas qui il est … Et je ne parle même pas de sa vieille SG tellement simple et usée que l’on se demande encore comment elle peut tirer de tels merveilles côté son !

Il y a des mecs qui n’ont pas besoin de grand-chose pour briller, juste une dizaine de doigts et pas mal de talent … Bertignac fait partie de ceux là alors il le dit lui-même, « Je joue », et il le fait en compagnie de Marco Bravin à la basse et de Julien Orschec aux drums, une nouvelle équipe de serial riffeurs qui tel un « Grizzly » écrase tout sur son passage. Encore un tour par le « Grand ordinateur » et un premier passage de Christian Martin à la guitare acoustique sur un génial « Bloody Mary Tabasco » dédié à toutes celles qui l’ont fait chier et l’artiste nous lâche quand même un premier standard avec « Cendrillon », un titre « dont vous ne voudrez plus quand vous connaitrez bien les nouveaux ». La salle bouillonne, les lights virevoltants depuis le début du set se calment un moment … Le Bus Palladium a « Chaud » et Louis aussi !

Encore une apparition de Christian Martin pour nous accompagner sur « Les filles comme toi » et tenir la rythmique pendant l’énorme solo de l’inénarrable Louis et nous voilà déjà à la fin de l’acte un avec « Fais pas mes malles ». Personne n’y crois, pas même le groupe qui reviendra après une pause qui semble durer des heures et qui repartira illico presto pour laisser le soin à Berti de nous dévoiler « Les bonnes choses » avec une sèche à la main et une clope au bec … « Ici vous n’avez pas le droit de fumer mais moi, personne n’ose me faire chier ». Dont acte ! Le tandem rythmique revient bientôt pour nous faire le coup des simulations et après être une fois encore aller « Frayer » avec son nouvel effort, c’est la poudre que Berti va faire parler avec quelques bonnes vieilleries de Téléphone et tout particulièrement un « New York avec toi » et un « Ca c’est vraiment toi » tout juste entrecoupé d’une grosse dose de « Satisfaction » avant le final par celui que d’aucun considèrent comme le Keith Richards français …

On aurait pu en rester là mais la salle a bien décidé de ne pas jeter l’éponge avant que Louis ne nous sorte « Ces idées là » et c’est de bonne grâce que le héros du soir s’exécute en deuxième rappel avant de laisser tout le monde sur les rotules à la fin de deux heures d’un concert intense et foncièrement puissant. Le corps brûlant et les oreilles meurtries, le public du Bus Palladium commence à quitter les lieux en se disant que le mois et demi qui reste à patienter avant la sortie de l’album va ressembler à une éternité … Mais jusqu’au 14 mars, nul doute que tous les spectateurs présents ce soir n’auront de cesse de donner aux autres leurs premières excellentes impressions sur ce « Grizzly (Ça c'est vraiment moi) » que Bertignac nous a si soigneusement préparé ! On parie que ce sera un carton ?

Fred Delforge – février 2011