Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 09 février 2011 Request : lovely day (Autoproduction – 2010) Durée 46’27 – 10 Titres
http://www.flying-theband.com http://www.myspace.com/flyingtheband
Près de deux années passées à se produire en duo auront conduit ces Franciliens à former un vrai groupe digne de ce nom et c’est en se laissant rejoindre par un bassiste et par un batteur que Nephtaly aux textes et au chant et Erik Frank aux compositions et aux guitares s’en iront faire les belles heures des festivals mais aussi des salles plus intimistes dans lesquelles leur musique délicatement teintée de blues et de reggae parvient instantanément à faire passer le courant entre la scène et le public. C’est aujourd’hui armé d’un album enregistré avec le cœur et avec les tripes que ceux que l’on appelle désormais Flying continuent une aventure qui sent bon les Caraïbes et l’Amérique du Nord …
C’est en trouvant indiscutablement son style que Flying continue à aller de l’avant à son propre rythme, sans jamais définitivement choisir entre les mélodies chaloupées et les douze mesures mais en s’attachant à associer les deux tout au long de créations qui au bout du compte finissent par sonner un peu pop et un peu soul, un terrain de jeu qui correspond plutôt bien à la demande d’un public que le combo s’efforce naturellement de toucher. La voix toujours très délicate de Nephtaly nous ramène de temps à autres vers les vieux souvenirs de la Motown et si la guitare n’est pas toujours forcément mise en valeur par le mixage, elle reste globalement très séduisante et tout particulièrement sur des titres comme « Crying Blues », « Wisdom » ou encore « Road Is So Long » où elle s’exprime enfin pleinement durant le solo … Pêchant parfois sur des morceaux un peu trop prévisibles comme « Marilourd » ou « Glory » ou encore sur des arrangements un peu tirés par les cheveux, « Request : Lovely Day » n’en reste pas moins une raison valable d’aller découvrir Flying en live, un terrain de jeu où le côté un peu stressé de ce premier enregistrement devrait très facilement s’estomper voire carrément disparaître. Un album qui en laisse espérer nombre d’autres …
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