| THE SERGE GAINSBOURG EXPERIENCE
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 01 février 2011
The Serge Gainsbourg Experience
(La Lune Rousse – Absilone – Socadisc – 2011)
Durée 41’33– 12 Titres
http://www.myspace.com/sgxp
 En cette année qui marquera le vingtième anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, il semblait prévisible que les hommages fleuriraient de toute part mais celui ci revêt une connotation un peu particulière puisque c’est Brad Scott, le fameux contrebassiste qui a accompagné Bashung, Arthur H ou encore Jacques Higelin qui s’est attaché à le créer en compagnie de GuL de Boa à la guitare, Thibault Cellier à la contrebasse, Sébastien Palis aux claviers, Jérémy Piazza à la batterie et Célia Scott aux voix. Tombé sous le charme des chansons de l’Homme à la Tête de Chou dès 1969, Brad Scott finira par le rencontrer en pleines nineties sur un plateau télé et c’est tout naturellement qu’il prendra place en 2007 dans « L’hommage à Serge Gainsbourg » en jouant « Lola Rastaquouère » avec Marianne Faithfull et surtout « Je suis venu te dire que je m’en vais » avec Jane Birkin … De plus en plus attiré par l’envie de jouer et de chanter les classiques de son mentor, c’est tout naturellement qu’il propose cette année « The Serge Gainsbourg Experience » !
Rendre hommage aux créations originales sans avoir la prétention de les améliorer mais en s’efforçant quand même de leur apporter un tant soit peu de sa propre personnalité, Brad Scott s’est imposé un exercice pas franchement évident à réaliser et c’est en faisant preuve d’une immense intelligence qu’il est parvenu à ses fins en proposant un florilège de douze pièces dans lesquelles il mélange le Français et l’Anglais mais aussi les accents typiquement Gainsbourg et d’autres plus inattendus. L’empreinte indélébile du beau Serge plane forcément sur l’ouvrage mais de façon vaporeuse, un peu comme les volutes de fumée le faisaient autour de l’artiste à la grande époque. Les titres glissent de façon à la fois surprenante et pourtant si naturelle quand on y pense puisque les « Comic Strip », « Sorry Angel » et autres « Initials BB » ouvrent un bal qui sera bien trop vite refermé par « Melody Nelson » mais aussi par « Bonny And Clyde » et « Ma Lou Marilou », le tout sur fond de voix éthérées et de guitares inspirées mais aussi et surtout de beaucoup de feeling et d’au moins autant de respect. En fermant un œil on imagine Serge, en tendant l’oreille on entend Gainsbourg … Comment pouvait on mieux que cela lui rendre hommage ?
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