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IMAZ’ELIA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 février 2011
 

Myrmika Fabuletti
(Playa Sound – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 51’23 – 12 Titres
 
http://www.myspace.com/imazelia 

Elle a passé son adolescence à écouter du rock et de la chanson jusqu’à ce qu’un jour d’autres sonorités l’interpellent, celles d’Ando Drom et de Monika Miczura, deux artistes majeurs de la musique rom … Suivront cinq années pendant lesquelles Laetitia David chantera les standards de la musique tzigane, se mettant même à l’accordéon pendant qu’elle poursuit un cursus universitaire de lettres et de philosophie, un domaine qui la poussera à s’intéresser aux langues et à l’écriture de poèmes. Abandonnant l’idée de devenir enseignante, la jeune femme choisira de devenir musicienne et c’est tout naturellement une musique nomade qui sera utilisée pour mettre en valeur des textes qui ont été écrits ou traduits dans diverses langues, le Français et l’Espagnol se laissant rejoindre par le Serbe, le Yiddish ou encore l’Arabe et donnant à Imaz’Elia l’occasion rêvée de proposer un premier album enregistré en compagnie de musiciens rencontrés au fil de ses errances …

Mélangeant les percussions et les accordéons mais aussi toutes sortes de guitares et de cordes traditionnelles, « Myrmika Fabuletti » est un ouvrage apatride qui forme un trait d’union presque improbable entre Muse et Anoushka Shankar, entre Lhasa et Goldfrapp, une création sans frontière mais aussi sans toit, une de celles qui se nourrit autant de la poussière du sol que le la lumière du ciel et des étoiles qui la guident de manière très naturelle ... Sans véritable port d’attache si ce n’est l’endroit où elle se trouve à un moment donné, Imaz’Elia s’attache à créer une musique pleine d’âme et de chaleur humaine, une musique sans terre où s’installer mais avec tellement de bonnes vibrations à partager que l’on se montre toujours prêt à l’accueillir comme elle se présente, avec son mélange de joie de vivre et de nostalgie, ses messages pas forcément très clairs pour le profane mais offerts avec tellement de spontanéité et de sincérité que l’on est bien obligé de se laisser convaincre si ce n’est par le contenu, tout au moins par la forme. De « Cesaria » à « Rock’n’roll guillemette » et de « Ciganolito » à « Valsalamandrishalomanweb », c’est toute la maestria d’Aurélien Le Bihan aux cordes, Julien Cretin à l’accordéon, Raphael Bayle aux percussions mais aussi de quelques invités au daf, violoncelle et autres violons et oud qui permettent à Laetitia de se fondre dans le personnage d’Imaz’Elia et d’en faire une égérie interstellaire que l’on se plait déjà à suivre chacun à sa manière … Attention, le big bang discographique « Myrmika Fabuletti » est annoncé pour la mi-mars !