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KING AUTOMATIC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 31 janvier 2011
 

In the blue corner
(Mosaic Music Distribution – 2011) 
Durée 38’20– 14 Titres
 
http://www.kingautomatic.com
http://www.myspace.com/lekingautomatic

Il fait peut être figure de survivant sur la scène rock’n’roll old school nationale mais franchement, qu’est ce que ça fait du bien de trouver encore des artistes comme lui ! King Automatic a choisi de ne pas dévier d’un iota d’un style fifties / sixties qui lui va comme un gant et c’est en one man modern big band qu’il s’attache à faire vivre encore et toujours une musique faite à base de rock garage et de boogie, de rockabilly et de ska, le tout pour le plus grand plaisir d’une nuée de fans scotchée à son attirail peu conventionnel où la batterie flirte avec les claviers et où la guitare et les machines revendiquent haut et fort le droit de se placer sur le même pied d’égalité que le chant et les harmonicas. Croisement des Cramps et des Stray Cats avec en prime un je ne sais quoi de Chuck Berry et un chouilla d’Elvis, King Automatic qui porte particulièrement bien son nom n’en finit plus de séduire non seulement dans les bacs mais aussi et surtout à la scène. Et comme il faut savoir jongler avec l’un et l’autre, c’est un nouvel album bien joufflu qu’il nous présente avant de reprendre au plus vite la route …

Un son pas franchement très présentable sur lui mais ô combien intéressant, des effets à tout va et des boucles à n’en plus finir, un savant mélange de saturations et de ronronnements bien rock’n’roll, de la reverb dans la voix et toujours cette tête de guitare complètement improbable qui n’en finit plus d’aller cogner sur le charleston, King Automatic ne fait pas la musique de Monsieur Tout le Monde mais se fend de créations tellement épatantes que l’on est bien obligé de se laisser prendre au piège et de succomber à la tentation de battre du pied avant de carrément entrer dans le gros délire que le Nancéen nous propose. Entre le bastringue et le saloon ou encore à un juste croisement entre le pub et le juke joint, la musique du bonhomme se veut spontanée et naturelle et en même temps complexe et élaborée, tant et si bien que l’on s’y perdrait presque parfois un peu si le King ne se montrait aussi convaincant dans son jeu que dans son énorme présence scénique. Saupoudrés de quelques chœurs en studio, les quatorze titres de « In The Blue Corner » sont une véritable invitation au rock dans le sens le plus large du terme, celui qui va du blues au rocksteady en passant par toutes les ramifications imaginables qui se présentent entre les deux avec toujours en point de ralliement une musicalité poussée à l’extrême et une réelle volonté de donner du plaisir au public. Déjà convaincu par des titres comme « King Takes Queen », « Fake Skinheads In Love », « Vague Information » ou encore « Doctor Jekyll & Sister Hyde », on ne peut en prime que saluer l’exception francophone de l’ouvrage qu’est l’excellent « Redresseur de torts », un titre assurément appelé à devenir un standard du rock français. Ames damnées, punks en goguette et rockers de tous poils, cet album est forcément le vôtre !