|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
mardi, 25 janvier 2011
L’inspiration
(Les Beaux Esprits – 2010)
Durée 52’24 – 13 Titres
http://www.julienfumaz.fr
http://www.myspace.com/julienfumazacoustique
 Remarqué sur les planches grâce à de nombreux concerts donnés dans toute la France et à des premières parties pour Da Silva, Julien Fumaz est ce que l’on appelle communément un artiste issu de la nouvelle scène française, un de ceux qui se sont autant laissé tenter par la variété que par le rock et dont les créations empruntent forcément un peu à Cabrel ou à Souchon mais aussi un peu à U2 ou bien évidemment à Radiohead … Passé de l’autre côté de la plume à la majorité, l’artiste se mettra très vite à écrire ses propres textes et c’est de la rencontre en 2004 avec le guitariste Martial Bort que naîtra cette nouvelle aventure qui consiste à créer des chansons et à aller les jouer devant des gens. Une première démo entre rock, jazz et acoustique emmènera Julien Fumaz dans les bars parisiens mais aussi dans des salles plus conséquentes et après deux années de bons et loyaux services, le chanteur la met au clou et la remplace par un véritable premier album sur lequel interviennent de très bons musiciens comme Florent Corbou à la basse ou Jessy Rakotomanga à la batterie mais aussi nombre d’invités venus apporter leur touche personnelle …
Associant avec une véritable ingéniosité une poésie très luxueuse et des mélodies finement ciselées dans lesquelles on retrouve traditionnellement une pointe de jazz ou une pincée de rock, Julien Fumaz se démarque un peu du reste de ses compagnons de la scène contemporaine et navigue allègrement dans la chanson acoustique et vintage, celle qui nous emmène tantôt vers un folk à la Dylan et tantôt vers un rock sobre comme peut parfois le jouer Bruce Springsteen. Ponctuée de nombre d’instrumentations originales dans lesquelles on remarque un ukulélé, un harmonica ou encore un violoncelle, « L’inspiration » est non seulement le mot d’ordre de ce séduisant ouvrage mais c’est également la raison d’être d’un album où l’on remarque à l’occasion les voix de Tomislav ou d’Ann Cardona qui agrémentent respectivement « Qu’aurait été ma vie » et « Conversation ». Entre finesse et conviction, entre mots pesés et franc parler, Julien Fumaz nous sort le grand jeu et s’impose comme un fabuleux songwriter en nous proposant des trésors tels que « Ma voix », « On n’a jamais rien à dire », « Le confessionnal » ou encore « Je lance une pierre », des chansons pleines de charme et de sensualité comme on n’en fait plus que trop rarement aujourd’hui !
|
