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MAGIC BUCK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 janvier 2011
 

Love & light
(French Blue – 2011) 
Durée 64’04 – 13 Titres

http://www.magicbuck.com
http://www.myspace.com/magicbuckblues

Navigateur au long cours de la scène blues nationale, Magic Buck avait fait un retour marqué sur les plateaux en signant seul un excellent album en 2008, « Thankful », et en se retrouvant directement en finale du Tremplin Blues-sur-Seine la même année avec à ses côtés un bric à brac musical vintage du plus bel effet. Las des longues heures de route passées seul sur la route, le Toulonnais reprend aujourd’hui du service avec un nouvel album enregistré en compagnie d’une poignée d’invités qui laisse rêveur puisque l’on n’y retrouve rien de moins que Tony Zombi au banjo, Manuto à la steel guitar et Mike Greene à la mandoline et à l’accordéon, de quoi mettre de l’accompagnement dans le bootstomping si caractéristique d’un artiste donc ce n’est pas, et de loin, le seul talent. De l’amour, de la lumière et du blues, voilà une année merveilleusement bien commencée puisque « Love & Light » est officiellement sorti le 1er janvier 2011 à l’heure des embrassades …

Sans jamais se présenter comme le résurrecteur du delta blues, Magic Buck se contente de vivre et de jouer son blues comme il le ressent, en s’approchant avec une réelle ingéniosité de ce qui pouvait se faire dans la première moitié du siècle dernier mais sans jamais chercher à être le nouveau Robert Johnson ou le nouveau Son House pour au contraire s’attacher à être lui-même et à présenter sa musique, celle qui l’inspire et qui lui permet de jouir de la vie comme elle vient. Une guitare, un bottleneck, un harmonica qui pleure et une voix délicatement usée, une paire de bottes qui ne se contente pas de battre la mesure mais qui apporte aussi une autre forme de vie à chacun des morceaux, il ne fallait pas grand chose de plus pour coloriser de très bons blues pleins de sincérité et de charme, et pourtant c’est en allant fignoler le moindre détail en compagnie de ses invités que Buck est allé au plus loin de notre plaisir, livrant au passage un lot bien, dense et bien riche de pépites comme « Blues Bootstomper », « Scrapbooking Blues », « Taboo », « Coyote Dance » ou encore « Injun Boogie ». De titres enlevés en morceaux plus posés, Magic Buck n’en fait qu’à sa tête et c’est bien là ce qui nous réjouit le plus, d’autant que comme toujours ses idées sont dignes d’intérêt et que sa manière de les mettre en forme est incontestablement celle qui leur donne le plus de relief. « Love & Light » est un voyage qui part de la Méditerranée et va jusqu’au Mississippi mais qui garde de chacune de ses nombreuses étapes une anecdote, une personnalité, quelque chose que l’on serait presque tenté d’appeler la Magic Buck Touch …