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AUDREY JUNGLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 22 janvier 2011
 

Versus
(Autoproduction – 2010) 
Durée 15’06 – 4 Titres

http://www.myspace.com/audreyjungle

Bercée entre Paris et Buenos Aires, cette formation créée en 2007 autour de la chanteuse Audrey Jungle mélange avec un certain talent les sonorités rock et latines avec en prime une touche sensuelle de chanson et une autre de pop, de quoi charmer le public bien plus loin que Mendoza où la réunion a été officiellement scellée, d’autant que le chant sait aussi bien se teinter d’Espagnol que de Français … Heber Argumedo aux guitares, Nicolas Legros à la basse, Florent Lecomte à la batterie et Alexandre Desjeunes au violon complètent le quintet et mélangent les ambiances pour en arriver à bousculer les règles un peu trop rigides du rock à la française et proposer un nouveau maxi de seulement quatre titres, mais quels titres ! Attention, le port du casque est vivement conseillé …

Insaisissable, imprévisible, inattendu ou même parfois carrément inimaginable, les mots ne manquent jamais quand il s’agit de traduire la surprise permanente qui découle de la découverte de « Versus », d’autant plus qu’Audrey Jungle s’attache à chaque instant à nous donner de la matière en se faisant panthère, tigresse, chatte ou même parfois sirène, en modulant ses effets de voix pour coller au mieux à des mélodies changeantes qui passent sans crier gare du bon gros rock qui tache à la pop, de la chanson française au metal, de la world au reggae voire même au tango … Bien décidée à se jeter à l’eau et à ne renoncer ni aux saturations des guitares, ni au grain luxueux du violon, Audrey Jungle nous emmène très loin dans son monde et nous dévoile quatre de ses facettes au travers de quatre titres irrésistibles, « Intrepidamente Descarada », « Poète ou marchand d’armes », « Serait-ce les averses ? » et « Je cherche le sol », quatre brûlots dans lesquels la fusion est à chaque fois au départ de l’action et la réussite à l’arrivée. Que l’on soit plutôt sucré ou salé, voire carrément pimenté, il y en a de toute façon pour les papilles les plus exigeantes dans « Versus » !