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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 23 janvier 2011
Higdon & Tchaikowsky violin concertos
(Deutsche Gramophon – 2010)
Durée 68’13 – 6 Titres
http://www.hilaryhahn.com
 C’est au Curtis Institute of Music de Philadelphie que cette jeune violoniste alors âgée de seize ans a suivi un cours d’histoire de la musique prodigué par Jennifer Higdon, professeur mais également compositeur parmi les plus joués aux Etats Unis, et c’est en participant à la première représentation de « Dark Wood », son quatuor avec basson, que l’idée de collaborer à d’autres aventures a germé dans l’esprit des deux musiciennes. Le temps passant, Hilary Hahn mènera sa carrière avec les plus grands orchestres américains et donnera son premier concert international à Munich en 1995 avec le concerto pour violon de Beethoven, se voyant reconnue comme le meilleur jeune musicien classique américain par Time Magazine en 2001 et enchaînant les albums, les tournées et les récompenses à un rythme effréné depuis cette époque. Evoqué dès 2005 par les deux musiciennes, le concerto sera achevé en 2008 et c’est un enregistrement dirigé par Vasilu Petrenko en compagnie du Royal Liverpool Philarmonic Orchestra que Deutsche Gramophon nous présente, un ouvrage qui se voit complété par une œuvre qui jour un rôle majeur dans la carrière d’Hilary Hahn, le concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.35 de Tchaïkovski.
Occasion parfaite de réunir dans des conditions d’enregistrement à la fois équitables et optimales une œuvre contemporaine et une autre vielle de près d’un siècle et demi, cet album est à la fois un témoignage des changements intervenus dans la manière d’écrire la musique classique sur une période non négligeable mais c’est également une manière de prouver que tout musicien qui se respecte est capable de jouer avec la même ferveur les œuvres de Tchaïkovski et celles Jennifer Higdon. On s’attardera sur les murmures et la très grande délicatesse de ton de la partition de la compositrice américaine et on se surprendra à remarquer le jeu plus enlevé dicté par le seul concerto pour violon que le Russe ait composé durant la cinquantaine d’année qu’aura duré son existence, les deux figures imposées se voyant traitées avec la même grâce et la même maestria par un orchestre aussi brillant que polyvalent et par une soliste parmi les plus attachantes de sa génération. Si le côté évènementiel de cet ouvrage est forcément du au fait que l’enregistrement du concerto pour violon spécialement dédié à Hilary Hahn par Jennifer Higdon est une première mondiale, il n’en reste pas moins que c’est la complémentarité des deux œuvres et la qualité de leur interprétation qui font de ce très bel objet un ouvrage unique en son genre à découvrir par curiosité puis à conserver par passion.
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