jeudi, 20 janvier 2011
Carmagnoles
(Volvox Music – 2011)
Durée 46’20 – 12 Titres
http://www.thelunaboots.com
http://www.myspace.com/claudinemunoandthelunaboots
 La Luxembourgeoise Claudine Muno est avant tout romancière, auteur pour le théâtre et dessinatrice mais c’est en s’essayant à d’autres disciplines qu’elle a commencé à chanter ses propres chansons, d’abord seule avec sa guitare puis en groupe à partir de 2003, époque à laquelle elle a rencontré ceux qui deviendront The Luna Boots. Remarquée au Benelux avec un premier album proposé en 2007, la chanteuse reviendra sur le devant de la scène en 2010 avec un second ouvrage et c’est aujourd’hui à la France qu’elle s’attaque avec neuf extraits de ce deuxième album auxquels elle a ajouté les trois singles du premier pour créer « Carmagnoles », un recueil de belles mélodies capable de convaincre le public sur un très large éventail allant pour résumer de Zaz jusqu’à Norah Jones … On a connu pire !
La voix atypique de Claudine Muno est une véritable énigme, tant et si bien que l’on ne peut jamais dire qu’elle est faussement juste ou justement fausse, simplement qu’elle existe et qu’il faut la prendre comme elle vient, ce qui n’est déjà pas si mal. Et puis il y a ces chansons qui s’attachent à être posées juste à côté de ce que l’on appelle d’habitude la chanson francophone avec en elles un petit côté folk et un autre pop, mais pas pop tout court, pop jazzy plutôt … On l’a bien compris, Claudine Muno & The Luna Boots ont décidé de ne pas faire une musique banale et quand bien même le groupe s’adresse plus ou moins à tout le monde, c’est en mettant en avant sa singularité qu’il le fait, proposant sur un ton des plus captivants des titres improbables comme « Petite chanson méchante », « Mauvais sang » ou encore « La révolution des poissons rouges », des titres qui s’installent sans crier gare dans l’inconscient de l’auditeur et qui ne le quitte plus ensuite que très difficilement. Avec ses textes riches et ses mélodies faussement simples où les arrangements sont toujours finement soignés, Claudine Muno réussit le tour de force de s’adresser aussi bien aux fans de Dyonisos ou d’Olivia Ruiz qu’à ceux de Brel ou de Ferré et surprend même encore un peu plus en proposant des titres en Anglais comme « Betty » ou « The Rifle » et même un morceau en Luxembourgeois, « Blummen ». On prédit une « Avalanche » de succès pour cette créatrice de talent qui vient de recevoir chez elle l’équivalent de notre Prix Goncourt pour son dernier roman et qui s’apprête à envahir nos bacs à la mi-mars après nous avoir offert son premier single, « Je n’aime pas les robes », dès la fin janvier. Tout simplement bluffant !
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