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LOUIS VILLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 18 janvier 2011
 

Cinémas
(L’Autre Distribution – 2011) 
Durée 50’59 – 13 Titres

http://www.myspace.com/louisvillesinger

Il est tellement unique en son genre que l’on est bien obligé de lui trouver des ressemblances avec les autres grands artistes francophones mais aussi anglophones et si les comparaisons sont souvent les mêmes d’une personne à l’autre, c’est peut être parce que Louis Ville a véritablement en lui quelque chose de Bashung, de Brel, d’Arno, de CharlElie, d’Higelin ou même de Calvin Russel et bien évidemment de Tom Waits ! Trois albums présentés avec une véritable régularité entre 2000 et 2007 auront réussi à mettre son sens si particulier de la poésie en avant et c’est en faisant les belles heures des playlists de France Inter quatre mois durant avec « A choisir » que Louis Ville se fera entendre dans le monde entier avec des musiques multicolores dans lesquelles les sonorités d’Europe de l’Est rejoignent parfois sournoisement celles du Sud des Etats Unis, enchaînant chez nous avec des festivals prestigieux comme Chorus des Hauts de Seine ou encore les Francofolies de La Rochelle … Bien décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin, ce véritable singer / songwriter à la française prévoit de nous emmener un peu plus loin dès le printemps prochain avec « Cinémas ».

C’est en quelque sorte la bande son d’un moyen métrage dont le rôle principal serait tenu par l’homme en général, sans limitation de sexe, de race ou de religion, que nous présente Louis Ville, un ouvrage merveilleusement empreint de chanson française jusqu’au plus profond de ses racines mais aussi très insidieusement teinté de rock, de blues, de folk et bien entendu de world. Si la voix très soigneusement cassée et délicatement allumée rappelle grosso modo tous ceux que l’on avait déjà précédemment cités, le contenu est encore et toujours d’une folle originalité, quand bien même Louis Ville s’essaie avec un réel génie à reprendre Ferré dans le texte avec « Vingt ans » en lui donnant une autre dimension, ni meilleure ni moins bonne mais tout simplement différente. Durant cet intense et sombre road movie qui n’est pourtant jamais totalement noir, le voyageur embrassera l’un après l’autre de très attachants « Ne te retourne pas », « Sans rien dire », « Epousez-moi », « Marcello », « L’Egyptienne » ou encore « Le chanteur » en devinant des paysages tantôt pleins de relief et tantôt plus monotones, le seul véritable trait d’union entre les diverses images dévoilées par Louis Ville étant la qualité qui est pour sa part d’une régularité irréprochable. Un piano, une guitare, des percussions soigneusement déposées, il n’en faut souvent pas plus pour mettre en valeur des poésies quand elles sont si bien écrites … On aime cette approche hautement sensuelle de la chanson !