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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 16 janvier 2011
Man
(Volvox Music – 2011)
Durée 35’46 – 9 Titres
http://www.budam.net
http://www.myspace.com/budam
 Natif des Iles Féroé, Búi Dam est à l’origine un jeune guitariste de jazz passionné de sons, de voyages et de découvertes et c’est en faisant contre mauvaise fortune bon cœur qu’il a du se résoudre à limiter ses exploits guitaristiques à la suite d’une vilaine blessure au poignet qui ne lui permettra pas de retrouver le style qu’il avait patiemment acquis … La suite de ses errances aux quatre coins de la planète lui permettra de collectionner nombre d’influences venues de toutes les cultures et c’est en essayant de tout réunir à son retour que le jeune homme deviendra Budam, un personnage imaginaire qui enregistrera un premier album en 2009 et qui s’en ira le jouer en France avec des artistes comme Yann Tiersen ou encore Bazbaz. A l’heure de donner une suite à « Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers », l’artiste a considérablement réduit la taille de ses titres mais pas celle de ses idées puisque « Man » est scindé en quatre parties distinctes qui évoquent tour à tour la nature, la religion, l’amour et la mort … Le résumé de l’être humain en quelque sorte !
Insaisissable et potentiellement déjanté, ce nouvel album de Budam fait un grand pas en avant et se démarque quelque peu des influences à la Tom Waits de son prédécesseur pour s’offrir des couleurs plus personnelles bien qu’elles soient toujours aussi décalées et improbables. Peu avare des effets de style, l’artiste n’hésite pas à multiplier les cassures au sein d’un même morceau et il n’est pas surprenant de passer d’une ligne mélodique à une autre pratiquement opposée pour finir dans une sorte de trait d’union entre les deux au moment de refermer la chanson. Produit par Budam lui-même mais aussi par Tryndur Bogason et par Jens Thomsen que l’on avait précédemment remarqué sur les ouvrages de Yann Tiersen ou encore des Puppini Sisters, « Man » se présente comme un ouvrage d’un autre type, un album tumultueux et téméraire conçu à la fois comme une recueil de musique mais aussi comme un tableau torturé à outrance. Intrigué par « The Fly », l’auditeur en passera par « The Man Who Knows Everything » et « The Aeroplane » avant de redescendre complètement comblé du côté de « Last Song » et de « All You Dream You Get To Keep ». Il y a parfois des albums qui laissent des traces indélébiles … Sortie digitale le 14 février avant la mise en bacs une semaine plus tard !
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