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LUCKY PETERSON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 11 janvier 2011
 

You can always turn around
(Dreyfus Jazz – Sony Music – 2010) 
Durée 56’34 – 11 Titres

http://www.myspace.com/luckypetersonmusic

C’est Willie Dixon lui-même qui l’a repéré alors qu’il n’était âgé que de cinq ans et c’est naturellement très vite que le jeune Lucky Peterson aura l’occasion de fréquenter les plus grands bluesmen, de Buddy Guy à Koko Taylor en passant par Muddy Waters ou encore Junior Wells. De ses débuts à l’orgue, le musicien a gardé un sacré toucher d’ivoires mais c’est le plus souvent à la guitare où il est un véritable virtuose et au chant qu’on le voit s’adonner aujourd’hui, ses apparitions toujours très suivies par les fans ne manquant jamais de déplacer les foules un peu partout où il se produit, des plus grands festivals jusqu’aux salles plus intimistes. Depuis son premier album personnel publié chez Alligator en 1989 jusqu’à ce dernier effort en date sorti chez Dreyfus, Lucky Peterson a enregistré une dizaine d’ouvrages personnels avec divers degrés d’inventivité mais avec un succès qui a rarement été démenti. Accompagné de Larry Campbell aux guitares, Scott Petito à la basse et Gary Burke aux drums, le prodige nous livrait en 2010 une rondelle particulièrement intéressante …

C’est une fois encore un grand album que le Texan d’adoption nous propose, un ouvrage dans lequel il commet de fort belles reprises de tout ce que le blues compte de standards mais dans lequel il laisse également parler non seulement le talent mais aussi le feeling, un don qu’on ne pourra décidément pas lui ôter. De Robert Johnson et son « I Believe I Dust My Broom » jusqu’au Reverend Gary Davis et son « Death Don’t Have No Mercy » servi ici dans une version des plus épurées, c’est toute un pan de l’histoire du blues que Peterson fait défiler sous les yeux d’un public forcément conquis par un éblouissant « Statesboro Blues » mais aussi par un « Trouble » interprété au piano ou encore par le « Tampled Rose » de Tom Waits proposé avec une approche des plus inattendues. Rejoint à deux reprises par son épouse Tamara, Lucky Peterson nous sert pour compléter l’ouvrage un « Four Little Boys » qu’il avait jadis écrit en compagnie de son père, James Peterson, mais aussi un intéressant « I Wish I Knew How It Would Feel To Be Free » qui n’est pas sans laisser planer sur l’album l’ombre de Nina Simone qui avait été la première à inscrire ce titres à son répertoire dans les sixties, avant de clôturer l’ouvrage par un très délicat « Think » qui invite quelque peu à l’évasion … Avec beaucoup de simplicité et au moins autant d’inspiration, Lucky Peterson nous livre avec « You Can Always Turn Around » un ouvrage dans lequel il a enfin réussi à concentrer le meilleur de lui-même. Bravo !