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MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 12 janvier 2011
 

The tragic tale of a genius
(At(h)ome – Wagram – 2010) 
Durée 54’33 – 13 Titres

http://www.mylittlecheap.com
http://www.myspace.com/mylittlecheap

Et si l’avenir du rock se trouvait en Belgique ? On finirait presque par le penser en voyant la quantité des groupes que le plat pays nous a envoyé ces dernières années et ce n’est pas la parution française du nouvel effort de My Little Cheap Dictaphone qui viendra démentir cet état de fait tant le résultat est probant ! Conduit par Redboy qui anime entre autres les Hollywood Porn Stars, le groupe s’est attaché cette fois à proposer une création à part entière en forme de comte dans lequel la poésie et la musique se laisseront rattraper à la scène par le théâtre et même par le cinéma. Artiste et Album de l’Année 2010 aux Octaves de la Musique, l’équivalent belge de nos Victoires de la Musique, My Little Cheap Dictaphone nous promet des moments intenses en sa compagnie avec en guise de fil rouge « The Tragic Tale Of A Genius », un projet dont l’écriture et la mise en scène auront demandé pas moins de deux années d’un travail assidu. Mais le jeu en valait vraiment la chandelle !

C’est en dépassant de la tête et des épaules un univers pop rock dans lequel on aurait un peu tendance à tout coller de nos jours, le meilleur comme le pire, que My Little Cheap Dictaphone en est arrivé à une œuvre qui mélange des racines littéraires importantes avec des accents musicaux venus parfois de très loin. Entre les couleurs déjantées de David Bowie et les relents un peu torturés du Cabaret de Weimar, le projet s’est offert quelques guests originaux pour accentuer le versant décalé et improbable de la création et ce sont Jonathan Donahue de Mercury Rev, Ralph Mulder d’Alamo Race Track et Pall Jenkins de Black Heart Procession et Three Mile Pilot qui apparaissent au détour des pistes, apportant un peu de leur propre personnalité à une œuvre qui n’en est que plus séduisante. Bande originale du spectacle du même nom qui revêt forcément des décors typés fifties mais en version phosphorescente, « The Tragic Tale Of A Genius » nous promène au travers d’ambiances parfois légères, parfois plus oppressantes, un peu comme une création à la Hitchcock qui aurait su garder un pied dans le passé tout en mettant l’autre dans notre époque avec à la clef des titres comme « Piano Waltz », « What Are You Waiting For », « What The Devil Said » ou encore « A Man With No Soul ». Encore accentué lors des représentations grâce à l’apport occasionnel d’un quatuor à cordes, le côté symphonique de l’ouvrage ne manquera pas de séduire jusqu’aux mélomanes les plus exigeants. Les autres groupes n’ont qu’à bien se tenir …