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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 12 janvier 2011
Living proof
(Jive Records – 2010)
Durée 53’58 – 12 Titres
http://www.buddyguy.net
http://www.myspace.com/buddyguy
 On peut décemment affirmer que Buddy Guy est le guitariste de blues le plus représentatif du genre auprès du grand public après B.B.King et c’est d’ailleurs ce dernier qui l’avait repéré alors qu’il débarquait à peine de sa Louisiane originelle pour essayer de se faire remarquer du côté de la Windy City. L’eau a coulé sous les ponts depuis cette période et c’est en roulant sa bosse à Chicago aux côtés des plus grands bluesmen que le guitariste gagnera ses galons, collaborant avec Sonny Boy Williamson, Ike Turner, Muddy Waters ou encore Willie Dixon et s’en allant depuis jouer les guests de luxe lors des sorties toujours très médiatisées de ses amis les Rolling Stones qui l’invitent toujours de bon cœur à venir mêler ses guitares aux leurs. Déjà armé d’une discographie longue comme le bras, Buddy Guy ne résistait pas à s’offrir un tout nouvel album pour l’automne 2010, un ouvrage sur lequel on compte bien évidemment quelques prestigieux invités …
Difficile de faire du neuf quand on a derrière soi un tel bagage, c’est donc chaque fois un peu comme un best of que Buddy Guy conçoit ses albums, y mettant toujours de nouvelles chansons mais gardant en permanence les plans qui ont fait sa réputation. Aussi à l’aise sur les blues lents que sur les morceaux plus rapides, l’artiste y va de ses soli tirés à quatre épingles avec certes très peu d’originalité mais avec une telle maestria et un tel plaisir de jouer que l’on ne peut qu’applaudir des deux mains tous les plans un peu égocentriques auxquels il se livre avec un réel bonheur. Histoire de bien montrer qu’il est devenu le personnage incontournable du blues mondial, l’homme à la Stratocaster tachetée nous sort de sous son chapeau pas moins de deux monstres sacrés, le grand B.B.King en personne venu lui prêter main forte sur le superbe « Stay Around A Little Longer » et Carlos Santana venu en faire de même sur un non moins réjouissant « Where The Blues Begins » et c’est avec un lot bien charnu de pépites que Buddy Guy complète le tout, nous glissant au passage des « Key Don’t Fit » et des « Let The Door Knob Hit Ya » et y allant même pour faire bonne mesure de titres bien plus personnels comme « 74 Years Young » ou « Thank Me Someday » qui prêtent à penser que si le bonhomme fait déjà un peu le bilan de sa carrière, il n’a nullement l’intention de mettre ses guitares au clou avant un bon moment. Tant mieux pour tout le monde car à bien y penser, Buddy Guy a encore largement de quoi donner le change à ses fans parmi lesquels on compte aussi des pointures comme Jeff Beck ou Eric Clapton !
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