vendredi, 07 janvier 2011
A sleepless night
(Bonus Tracks Records – 2011)
Durée 43’50 – 14 Titres
http://www.myspace.com/hubert06music
http://www.bonustracksrecords.com
 Il s’est fait remarquer dans sa formule « One Man Delta Blues Band » en mettant le feu aux salles de petite et moyenne taille avec un album du même nom et en s’adjugeant haut la main le prix électro-acoustique du Tremplin Blues-sur-Seine en 2009, confirmant au passage l’héritage d’artistes comme Son House, Charley Patton ou encore Mississippi Fred McDowell … On croyait donc que la voie était toute tracée pour Hubert#06, d’autant que le côté rock du garçon transparaissait à chaque instant dans son jeu où l’on pouvait remarquer des couleurs venues de l’écoute répétée des Clash, des Cramps ou encore des Rolling Stones. Et puis ses pas croisèrent un jour ceux de Yarol Poupaud, la référence ultime en matière de musicalité à la française à qui l’on doit entre autres FFF, Mud et Heartbreak Hôtel mais aussi des collaborations avec Adrienne Pauly, Ultra Orange ou Camille Bazbaz. The Hub n’allait pas tarder à naître de la collaboration des deux musiciens auxquels se joindront naturellement à la scène Steve Verbeke à l’harmonica et Thierry Nirox à la batterie. Un an de travail soigné et l’affaire est aujourd’hui dans une boite de pandore que The Hub nous présente en ce tout début d’année 2011 !
On retrouve dans « A Sleepless Night » tout ce qui a fait le succès d’Hubert#06, ce son de guitare gras et sale qui lui va comme un gant, cette voix chaude et rocailleuse qui semble tout droit venue du fin fond d’une grotte, cette manière de composer des chansons en Anglais mais aussi en Français et de les faire ressembler à de vieux standards du blues … Et puis on y ajoute tout le talent d’arrangeur mais aussi de multi-instrumentiste de Yarol Poupaud, cette manière unique qu’il a de faire groover à sa propre façon les vieilles recettes et de les faire sonner à un juste milieu entre vintage et moderne, et on obtient du même coup un album hautement radioactif, mélange improbable de blues des fifties, de southern rock des seventies et de sonorités plus actuelles. Un pied accroché dans le delta blues où sa place est totalement légitime et l’autre qui se fraye un passage dans le troisième millénaire à grands coups de bottes, The Hub y va de ses « Midnight Dream », « Six Feet Underground », « Plus fort que toi », « A Voice Calling My Name » et autres « A Letter In The Air » en ne ménageant ni les plans en picking ni les passages en slide et en assaisonnant le tout d’un poil d’accordéon et d’un autre de mandoline pour finir de faire de « A Sleepless Night » une rondelle pleine de fraîcheur et d’originalité dans laquelle on se sent forcément comme chez soi. Et si on tenait déjà le futur album de l’année ?
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