lundi, 03 janvier 2011
The gospel of the iron groove
(Turborock Records – Anticraft – 2010)
Durée 14’02 – 4 Titres
http://3headeddogs.fr
http://www.myspace.com/3dogheads
 Derrière cette allure de cerbère que 3 Headed Dog adopte jusque dans son nom se cache un groupe que l’on pourrait presque taxer de naturel ou de spontané puisqu’il rassemble des membres de Dimi Dero Inc., de The Holy Curse et de Penny Ikinker qui ont également traîné leurs instruments avec Mickey Finn ou encore Simon Chainsaw … On comprend rapidement que tout cela risque de nous conduire du côté de l’Australie et justement, la première tartine du clebs tricéphale a été ficelée là bas avec forcément des guests venus pour botter le cul à Brenko à la guitare, Manga aux percussions et Vinz à la basse, les trois têtes pensantes se partageant le chant ou du moins les voix puisque c’est dans un joyeux foutoir qu’elles nous invitent. Proposée à l’origine au format vinyle, la rondelle se voit également déclinée en CD et en téléchargement pour ceux qui auront raté le coche et laissé passé tous les exemplaires soigneusement numérotés à la main par le trio …
N’allez pas chercher midi à quatorze heures, 3 Headed Dog joue du rock, rien que du rock, même si on remarque généralement quelques petits trucs supplémentaires dessus … Pour mener à bien cette première galette insidieusement baptisée « The Gospel Of The Iron Groove », le band qui a mis les petits plats dans les grands semble avoir parfois volontairement mélangé les bandes, conduisant le tout à produire un joli bordel sonore où chacun chante ses propres paroles et où les tempos ne sont pas toujours les mêmes pour tout le monde … Cacophonie intense, expérimentation sonore ou génie musical créatif, on se le demande parfois à la découverte de titres comme « Bang Bang » ou « Collingwood », comme « Burning » ou « Wite Line » où apparaissent épisodiquement Penny Ikinger à la guitare et au chant, Rosie Westbrook à la contrebasse ou Lilith Lane des Black Pony Express au piano et au chant pour apporter encore un peu plus de grain à un ouvrage à la fois tordu et attachant. Capable de s’adresser à un public particulièrement large allant en gros du trash progressif jusqu’au punk ecclésiastique en passant par la chanson gothique scandinave, « The Gospel Of The Iron Groove » restera un mystère pour les uns alors qu’il incarnera la lumière pour les autres … A essayer d’urgence pour se faire sa propre idée de la chose !
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