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NOUS SOMMES DES CHIENS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 30 décembre 2010
 

Nous sommes des chiens
(Acrocs Productions – 2010) 
Durée 67’05 – 16 Titres

http://www.acrocsproductions.com

Drôle de nom que celui de ce combo bordelais qui distille son rock’n’poèmes avec ferveur en s’appuyant sur une solide rythmique contrebasse et batterie et en jetant en vrac dessus des cordes et des mots mais aussi un accordéon et des guitares … Se déplaçant forcément en meute, Nous Sommes Des Chiens se compose de six canidés et a commencé à se sevrer en proposant un premier album de seize titres décliné en version digipack et en une édition limitée de seulement dix titres proposée en format vinyle et CD. C’est en s’efforçant désormais de se produire le plus possible à la scène que David De Souza au chant, Damien Dulau à la guitare, Baltazar Montanaro au violon, Laurent Geoffroy à l’accordéon, Pierre Vigneau à la contrebasse et Eddy Corade à la batterie nous délivrent un concentré à la fois libertaire, gouailleur et énergique. De quoi réveiller le poète qui sommeille en chacun d’entre nous !

Le son tour à tour brouillon, spontané ou construit, souvent délicat et parfois aux limites de la cacophonie, les textes qui s’entrelacent, qui s’entrecroisent et même parfois s’entrechoquent, le beau qui flirte avec le laid, le sage avec le turbulent … Ce premier effort éponyme des Bordelais commence comme une énigme ni tout à fait rock, ni tout à fait chanson, ni tout à fait progressive ni même tout à fait punk mais un peu de chaque couleur à la fois, le tout se traduisant comme il se doit par quelque chose de surprenant, à la fois séduisant et dérangeant avec par moment des accents qui feraient presque penser à Zappa ou à Magma. C’est dire si on avance en terrain instable ! Inquiétant un moment, « Nous sommes des chiens » finit peu à peu à libérer les clés de son contenu et si le néophyte est un temps tenté de jeter l’éponge sans même aller jusqu’au bout, celui qui se montre capable de faire l’effort et de déchiffrer le message que le groupe essaie de lui envoyer en ressortira forcément avec en tête de nouvelles sonorités, avec des guitares qui répondent à l’accordina, avec des percussions redondantes et des violons hurlants de réalisme, avec des titres comme « Mon frère en silence », comme « Cabossé mon amour », comme « Fragments de briques rouges » ou comme « En gare de Canfranc », autant de morceaux à la fois inattendus et complémentaires qui nous emmènent parfois vers Brel, vers Ferré ou vers Gainsbourg et d’autres vers le rock de Louise Attaque ou de Noir Désir, le seul trait d’union entre toutes les influences restant le côté naturel de la chose. Ca mérite très largement un os !