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ATOMIQUE DELUXE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 31 décembre 2010
 

Vingt
(Team 4 Action – PIAS – 2010) 
Durée 47’16 – 13 Titres

http://www.atomiquedeluxe.com
http://www.myspace.com/atomiquedeluxe

Formation multinationale installée à Liège, Atomique Deluxe a déjà fait son trou dans toute la francophonie grâce à un premier maxi qui a eu un peu de mal à se faire connaître mais qui au bout du compte aura ouvert au combo pas mal de portes dont celles des très convoitées Francofolies de Spa … Repérés en France au printemps dernier avec la version revue et corrigée de cette même tartine, « Il faut quand même bien exister », le chanteur et guitariste breton Erwan, son complice artificier argentino-équatorien Esteban et le tandem rythmique transalpin Toto (basse) et Sergio (batterie) se décident enfin aujourd’hui à nous faire profiter de leur premier album, « Vingt », qui a caracolé autant de semaines dans le top albums belge et qui reprend à son compte l’héritage des groupes de rock français de la deuxième moitié du siècle dernier, de Trust à Noir Désir en passant bien entendu par Téléphone et Matmatah … Couronnée de succès en août dernier, la tournée bretonne d’Atomique Deluxe laisse présager une véritable déferlante sur l’hexagone, d’autant qu’il y a de quoi convaincre le public avec ces treize titres !

Engagé juste ce qu’il faut, plein d’humour parce qu’en c’est en faisant marrer les gonzesses qu’on arrive à les emballer, Atomique Deluxe nous fait le coup du bon vieux rock à Papa mais en y mettant les ingrédients et l’énergie du troisième millénaire, histoire de mieux laisser sur la touche le côté vieillot de l’exercice et de s’inscrire résolument dans une génération bien décidée à mettre un grand coup de pied au cul aux anciens tout en respectant ce qu’ils lui ont apporté. Un bon gros son Gibson pour permettre aux guitaristes de rappeler d’où ils viennent, des soli tirés à quatre épingles pour bien faire comprendre à qui de droit que le rock, ça se joue la tête dans le guidon et le pied collé au plancher, des textes fouillés mélangeant l’autodérision, le foutage de gueule en bonne et due forme, le néo-romantisme et la lucidité impertinente, des rythmiques en acier trempé et des refrains qui restent en mémoire toute la journée, Atomique Deluxe ne néglige rien de ce qui peut contribuer à faire de grands albums de rock et c’est en mélangeant des influences tellement nombreuses qu’on finit par se prendre les pieds dans le tapis que le plus européen des combos belges nous sert comme sur un plateau un lot solide et consistant où « Les chimères », « Nations désunies », « Le cochon 311 », « Des kilomètres » ou « La bobine » viennent rejoindre les vieux hymnes comme « Quand tu ne m’aimes pas » ou « Il faut quand même bien exister ». Un déconcertant mais épatant « Sophie aimait Marc » et un stimulant « Bang bang 2010 » pour apporter d’autres couleurs plus soft ou plus modernes à un album qui n’en manquait déjà pas et c’en est déjà terminé d’une rondelle qui tourne désespérément trop vite dans la platine … Et si l’avenir du rock français venait de Belgique ? Garçon, vous nous remettrez la même, et que ça saute !