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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 25 décembre 2010
Sugarcoating
(True North Records – Codaex – 2010)
Durée 49’29 – 13 Titres
http://www.martinsexton.com
 Débarqué sur le marché étasunien au début des nineties avec une simple K7 autoproduite qui s’écoulera à vingt milliers d’exemplaires, Martin Sexton en est aujourd’hui à son neuvième album et a su s’imposer comme un des très grands singers songwriters new-yorkais à force de passion et de travail mais aussi d’écoute et de simplicité. Si les bases de sa musique sont essentiellement folk, ce natif de Syracuse n’en est pas moins un artiste très ouvert sur les autres genres qui sait piocher dans le meilleur de la pop, de la soul, du jazz ou du hip hop pour proposer des créations riches et multicolores. Enregistré de la manière la plus spontanée possible avec seulement quelques musiciens réunis autour des micros et sans autre répétition que quelques prises pour certains titres, « Sugarcoating » fait état du quotidien de Martin Sexton et n’use d’aucun artifice non plus pour ce qui est de l’écriture puisque l’artiste y fait l’inventaire de ce qui se passe autour de lui ou même de ce qui lui passe par la tête pour en arriver à un album bourré de naturel et de spontanéité …
Une guitare et des idées, un peu de lap steel et quelques claviers pour emballer le tout et lui permettre de trouver sa véritable dynamique, il ne manque plus que la voix chaude de Martin Sexton et nous voilà avec en poche de quoi aller très loin et très haut dans un domaine qui va de Bob Dylan jusqu’aux Beatles en passant grosso modo par tous ceux qui ont été capables d’arranger de manière attirante des notes et des textes simples pour en faire de petits trésors. Pas besoin d’aller très loin pour écrire des chansons, Martin Sexton l’a bien compris et il s’efforce de le rappeler à chaque instant en créant à partir d’expériences heureuses comme la rencontre avec sa femme ou d’autres plus douloureuses, en faisant état de ses certitudes mais aussi de ses doutes, en évoquant de petites tranches de vie apparemment banales mais qui mises bout à bout finissent par faire un ouvrage où l’apport essentiel de pointures telles que Duke Levine aux guitares, Marty Ballou à la basse, Tom West aux claviers et Dave Mattacks à la batterie permet de donner naissance à des morceaux forts comme « Found », « Always Got Away », « Long Haul » ou « Shane » et à d’autres plus légers comme « Living The Life » ou « Stick Around ». Un petit coup de cœur personnel pour le très groovy « Boom Sh-Boom » et le délicieux « Just To Be Alive » et nous voilà avec un très bon album à découvrir en bacs dès le début de l’année 2011 !
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