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ADRUGAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 24 décembre 2010
 

Les lunes rousses
(Gone Prod – 2010) 
Durée 29’20 – 7 Titres

http://www.adrugan.com
http://www.myspace.com/adrugan

Bien décidé à ne pas mener sa barque comme les autres, Adrugan est un duo de chanson folk qui a fait ses preuves à la scène avant de les faire à la ville et qui a pour cette raison commencé son œuvre discographique en se fendant d’un ouvrage live enregistré sur ses terres picardes, au Ziquodrome de Compiègne. Un an plus tard, Pierre-Marie Sangouard aux guitares, claviers et voix et Laurent Boile à la batterie et aux samples remettaient le couvert, mais cette fois en studio, avec un deuxième maxi anglophone dans lequel on sentait toujours l’influence notoire de Jeff Buckley et Tom McRae, puis continuaient leur longue route aux quatre coins de notre pays qui se montrait pour sa part réceptif à une musique chaude, lyrique et romantique. De premières parties pour Emily Loizeau, Louis Bertignac ou encore Tony Joe White en concerts où le groupe assurait la tête d’affiche, Adrugan gagnait une à une ses lettres de noblesse avant de marquer un nouveau virage à angle droit …   

Si les sonorités restent très empreintes de pop anglo-saxonne, les nouvelles chansons d’Adrugan sont cette fois interprétées dans la langue de Gainsbourg avec à la clef des textes originaux fouillés mais aussi une fort belle adaptation d’un épatant « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » dont on ne remerciera jamais assez ni Ferré ni Aragon d’avoir contribué à la naissance d’une telle œuvre ! Avec une voix qui joue en permanence les équilibristes et des mélodies qui n’en finissent plus de faire des entrechats, « Les lunes rousses » nous égarent volontairement au grès des « Mélodies monotones » entre « Mogador » et « Bruxelles » en s’attardant avec beaucoup d’intelligence sur un « Train de nuit » ou même sur « La règle du jeu » pour être certain que personne ne puisse passer à travers un ouvrage une fois encore un peu bref mais aussi très dense et très séduisant. Folk par les couleurs de la guitare, chanson par la délicatesse de la voix et désormais française par la langue mais aussi par l’accordéon de Christophe Camier qui s’invite très naturellement sur le dernier titre, la musique d’Adrugan est définitivement une source rafraîchissante d’où coule une eau toujours aussi limpide et peut être même cette fois encore un peu plus goûteuse … On ne s’en lasse pas !