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SEXTOYS R US pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 23 décembre 2010
 

Use me
(Autoproduction – 2010) 
Durée 46’24 – 10 Titres

http://www.myspace.com/sextoysrus95
 
Créée à Pontoise en 2007, cette formation valdoisienne a commencé à se faire connaître non seulement en adoptant un nom choc mais aussi et surtout en donnant une vingtaine de concerts entre Paris et sa région … Rien de plus commun nous direz vous, d’autant plus que Sextoys R Us a comme tout groupe de rock qui se respecte connu divers mouvements de personnel avant de se fixer autour de Raphaël Trohai au chant, Dominique Schroetter et Alexandre Pingard aux guitares, Antonio Guzman à la basse et Cédric Bergendal à la batterie qui défendent aujourd’hui à cinq un premier album enregistré à la dure avec un autre guitariste rythmique et divers batteurs de passage. Ajoutez lui un son famélique et un peu brouillon mais aussi et surtout un vrai talent de composition et une phénoménale envie de se faire remarquer et vous obtenez « Use Me », une tartine de pur rock alternatif qui donne envie d’en connaître plus d’un groupe qui prépare déjà une suite de ses aventures discographiques !

On ne reviendra pas sur le manque évident de moyens qui confère à cette première rondelle un côté beaucoup trop underground pour oser faire espérer à Sextoys R Us la reconnaissance qu’il mérite intrinsèquement, on s’attachera au contraire à monter les potards jusque dans le rouge et à laisser parfois la saturation s’installer pour mieux profiter de ces rythmiques rock à souhait et des mélodies pop qui les habillent, le tout prenant du coup un petit cachet post punk franchement pas désagréable, bien au contraire … Taillés pour la scène, les titres trouvent plus ou moins spontanément leur place sur la rondelle et déroulent lentement mais sûrement tout l’éventail de sonorités sur lequel les Franciliens peuvent évoluer sans avoir à en rougir. On en passe par des « Run Fast » et des « Stone Witches », par des « Millions Dollars Girl » et par des « Looking For » pour mieux en arriver à la folle énergie de « « My Benefit » ou encore à l’inventivité décadente de « Sextoys Intentions » et s’il y en aura toujours forcément un pour la ramener en disant que « Use Me » est un peu prématuré et qu’un peu de production n’aurait pas nui à l’ensemble, Sextoys R Us pourra toujours lui rétorquer qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais … D’autant que dans leur cas l’erreur n’est vraiment pas flagrante et que de toute façon la suite n’en sera que meilleure !