Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 20 décembre 2010 Love full of hands (Ohayo Records 21 – 2010) Durée 19’09 – 6 Titres
http://www.amelieisfulloflove.com http://www.myspace.com/ameleia
C’est la découverte de quelques vieux vinyles des sixties qui a fini par convaincre Amélie que son envie de quitter progressivement la longue liste des chanteuses folk n’était pas si dénuée de fondement que cela pouvait paraître sur le papier et c’est en s’associant aux bonnes personnes et surtout en sachant être attentive à leurs conseils que la jeune femme a continué à être unique en son genre, mais cette fois un peu plus encore peut être … De Pierre Jacqmin qu’elle croisait régulièrement sur les tournées lorsqu’il tenait la basse au sein de Vénus à Eric Pifeteau des Little Rabbits qui l’avait rejointe pour le live après la sortie de « Dina Dinah » en passant par les cuivres de JB Petit et par un enregistrement fignolé par Raphaëlle Duquesnoy au Noize Maker Studio, tout le monde y est allé de son influence pour que cette nouvelle tartine plus maxi qu’album soit un événement dans lequel les vieux relents folk sont très largement rattrapés par une véritable démarche installée entre le rock vintage et la pop old school …
La guitare bien en place et la voix délicieusement acidulée d’Amélie ne laissent aucun doute, on est bien loin de la simple folkeuse dont certains voudraient lui faire encore endosser les habits sans même lui demander son avis et c’est en seulement six petits titres qu’elle va s’attacher à le démontrer en nous proposant une musique riche et pleine d’arrangements, une musique où l’on ne se contente pas de plaquer quatre accords et de chanter mais où au contraire on s’efforce de trouver des arrangements soignés, une chaleur et des couleurs qui dépassent quand même un peu le simple feu de camp, aussi sensuel puisse t’il être parfois. Repartie directement en pleines sixties, Amélie s’y est directement sentie chez elle et c’est en retombant dans tous les clichés de l’époque que l’artiste s’est fendue de « Love Full Of Hands », en commençant par le scinder en deux faces bien distinctes puis en adoptant les typographies qui vont bien et en chaussant même des lunettes qui lui donnent un sympathique air de mouche pour agrémenter l’artwork … Mais c’est également dans le contenu de ses chansons qu’Amélie a laissé entrer une grosse dose de revival, et de ce côté là c’est gaz et eau chaude à tous les étages avec des titres délicieusement sexy comme « Good Bye Quiet River », « Lost Seasons » ou encore « Wind’s Voice » qui pourraient pratiquement passer pour des créations dignes de l’audace des ciseaux de Mary Quant … Un « Run Run Run » programmé pour être le premier single et une sortie digitale annoncée pour février 2011 devraient finir de bousculer la donne et de faire d’Amélie la véritable chanteuse pop qu’elle a toujours rêvé d’être !
|