vendredi, 17 décembre 2010
Return
(Vicisolum Productions – 2010)
Durée 60’52 – 14 Titres
http://www.reginalund.se
http://www.myspace.com/reginalund
 Elle est à la fois chanteuse et actrice et son nouvel album ne compte pas moins de cinq chansons qui figureront sur la bande originale du film allemand « Gellert » dont elle assure également le rôle principal et qui sera dans les salles en 2011 … Controversée dans son propre pays pour sa longue expérience de croqueuse d’hommes, la blonde Suédoise assume chacun de ses actes et s’efforce de faire passer des messages aussi directs que poétiques dans ses chansons, « Return » ne dérogeant pas à cette tradition et s’offrant même pour faire bonne mesure des invités comme Conny Bloom des Electric Boys ou Michael Ehrnstén de Korea et proposant une très réussie adaptation de feu Noir Désir. Difficile de porter plusieurs casquettes en même temps, et pourtant Regina Lund s’efforce de le faire avec une véritable passion, livrant une fois encore un album qui est bien plus que le témoignage dispensable d’une actrice qui veut jouer les chanteuses et qui use de sa notoriété pour y parvenir …
Entre chanson et pop alternative, Regina Lund a fait le pari de mettre dans sa musique ce qui est sa propre philosophie de vie et qui tend à dire que sans la paix intérieure de l’être, il n’est pas envisageable d’espérer une quelconque paix sur terre. C’est donc essentiellement vers des mélodies calmes et apaisantes que la belle nous entraîne et c’est avec une infinie délicatesse qu’elle nous offre des titres pleins de belles nuances, des titres à la fois forts et riches comme « Hope », « White Bird », « This Is My Shield » ou encore « Courage » et « You Think You Know Me » qui tendent à faire tomber le masque et à dévoiler l’artiste telle qu’elle voudrait enfin que le public la perçoive … Déjà nominée pour un Swedish Grammy avec son album « Unique », Regina Lund enfonce encore un peu plus le clou de son succès avec « Return », un cinquième effort qui lui ressemble énormément, un album à la fois engagé, activiste, tumultueux, un poil révolutionnaire et même de temps à autres sexy en diable, un album qui à la fin des bonus qu’il réserve à ses possesseurs nous livre une relecture sensuelle, poignante et sincère de « Le vent nous portera » qui à elle seule vaut le voyage et qui risque bien de faire découvrir du même coup le talent de cette artiste à un autre public. A écouter d’urgence !
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