mercredi, 15 décembre 2010
MINTZKOV - MADAM JESUS - ROYAL REPUBLIC - LAFAYETTE
LA FLECHE D'OR - PARIS (75)
Le 30 novembre 2010
http://madamjesus.com/
http://www.myspace.com/madamjesus
http://www.mintzkov.com/
http://www.myspace.com/mintzkov
http://www.myspace.com/royalrepublicsweden
http://www.myspace.com/lafayetteandthedirtyfingers
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Remerciements : Gérald (Speakeasy), La Flèche d'Or.
La Flèche d'Or à Paris a cette particularité de programmer divers styles de musique et d'artistes et à chaque fois ce sont des découvertes et très souvent de futurs grands noms ! Le mardi 30 novembre, il faut dire que l'affiche rock est plutôt alléchante même si, je dois bien l'avouer, je ne connaissais que le groupe suédois Royal Republic au moment de me rendre au concert. Mais voilà, La Flèche d'Or permet aux curieux, comme moi, de découvrir de nouveaux talents. Et on a été bien gâtés !
Soirée qui débute avec le groupe français Madam Jesus. Un combo parisien qui tourne, principalement, autour de son chanteur / clavier Laurent. Ils nous ont offert une belle prestation, du rock-electro à l'aspect plutôt sombre, voir noir par moment. Savant mélange de guitares et de claviers, le tout bien suivi par une section rythmique discrète mais efficace. C'est soft, délicat, bien composé. Un bon groupe à revoir !
Le second groupe à se présenter sur scène est déjà une référence en matière de rock. Ils sont Anversois pour être plus précis. Ils sont bien dans cette nouvelle vague de très bon rock belge tel que savent le faire Deus, Black Box Révélation ou Triggerfinger. Mintzkov, c'est le nom (très difficile à prononcer), c'est puissant et très mélodique. Vraiment impressionné par ce quintet dont déjà certains titres passent régulièrement sur les radios rock. Une belle harmonie entre le chanteur / guitariste et sa bassiste apporte une touche très particulière à leur musique. Et l'apport du clavier amène une petite couleur electro qui se marie franchement bien avec leurs sons résolument rock et quelques passages de guitares bien saturées. Un futur grand nom de la scène indie rock internationale, que l'on retrouvera certainement bientôt sur de grandes scènes.
Ils pourraient facilement être accompagnés par le groupe sûrement le plus déjanté de cette soirée, et même du moment, les Suédois de Royal Republic. Punk rock de folie, tout pour la déconne et la fête. Il faut dire qu'à Malmö quand on a décidé de faire la fiesta, on n’y va pas par quatre chemins : deux allumés à la guitare, un déjanté aux drums et un fou furieux à la basse. Musicalement c'est très simple, des riffs de guitare saturés, du chant poussé, bref on balance l'artillerie lourde. Voilà les ingrédients d'un concert qui ne sentira pas la mélancolie. Un look très rockabilly, on est vraiment très proche du psychobilly quand le son monte des enceintes, mais aussi du death metal, du blues, du hard rock …
En gros, pas de calcul, que du résultat. Et ça marche, le public bouge devant la scène, la mayonnaise suédoise prend tout de suite, facilement. Pas comme certains meubles en kit venant eux aussi du grand Nord ! C'est fou, c'est le feu. Leur set passe à la vitesse grand V. On ressortirai presque épuisé après un tel régime sonore. Sûr qu’ils ne révolutionneront pas la musique, leurs compositions ne resteront pas dans les archives audio, mais alors pour ce qui est d'envoyer du bois, de se donner à fond, de se déchirer, là ils sont sûrement parmi les meilleurs du genre ! A voir et à revoir encore et encore (comme le disait si bien Francis).
Le temps de souffler et de réhydrater son corps et voilà qu'arrive sur les planches le dernier groupe de la soirée au nom assez étonnant : Lafayette. Une impressionnante et charismatique chanteuse, Nathalie, à tel point que le public a un peu de mal à se rapprocher. Une superbe voix qui se rapproche un peu de la chanteuse des Bellrays. Musicalement, on plonge dans le rock et le hard rock, mais avec une sonorité un peu particulière et des passages groove où la basse vous prend aux tripes. Vraiment étonnant, on passe du gros son à des rythmiques soul très sympathiques. De bien belles mélodies et des sonorités qui font du bien aux oreilles, un peu de douceur dans un monde de brutes, comme certains morceaux.
Un superbe groupe à découvrir également dès que possible, un peu plus longtemps que le set proposé, pour vraiment pouvoir encore plus apprécier Lafayette.
Et voilà, malgré le froid dehors, c'est bien bien chaud que tout le monde s'en va dans la nuit noire, avec dans les oreilles quelques bons morceaux encore bien ancrés, quelques belles images dans la tête, et surtout la certitude d'avoir découvert de nouveaux talents que l'on retrouvera forcément dans le futur.
Yann Charles – décembre 2010
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