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HELIGOLAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 08 décembre 2010
 

All your ships are white
(Commission45 – 2010) 
Durée 36’56 – 8 Titres 

http://www.heligoland.org
http://www.myspace.com/heligoland

Depuis sa création à Melbourne en 1999 jusqu’à son installation à Paris en 2007, Heligoland aura toujours eu à cœur de mettre un grande part de lui-même dans sa musique et ce troisième effort en est une fois encore la preuve puisqu’il regroupe diverses tranches de vie qui, associées les unes aux autres, ont donné naissance à « All Your Ships Are White ». Quelques tournées européennes et de multiples voyages auront permis à Karen Vogt à la guitare et au chant, Dave Olliffe à la guitare et à la basse, Steve Wheeler à la basse, Ash Brideson aux claviers et France Cartigny à la batterie de faire nombre de rencontres, celle de Robin Guthrie des Cocteau Twins faite presque par hasard dans un aéroport parisien étant déterminante puisque ce dernier a pris une part active importante dans la production et dans la réalisation de ce nouvel album mais qu’il y a également posé quelques-unes des parties instrumentales. Attention, grosses sensations en perspective !

C’est en se démarquant de tout ce que le groupe avait pu proposer auparavant qu’Heligoland a souhaité faire de « All Your Ships Are White » une œuvre originale au charme quasiment luxuriant, un véritable trésor où les versants psychédéliques se laissent rejoindre en temps réel par un sens pointu de la mélodie et par des arrangements soignés. En à peine plus de trente minutes, Karen Vogt parvient à charmer son monde avec sa voix de sirène et à plonger l’auditeur dans une sorte de coma artificiel durant lequel l’éventail des sensations ressenties est impressionnant, des titres comme « Kiss Kiss Bang Bang », « Mapping Your Desires » ou « Your Longest Breath » n’en finissant plus de libérer de petites doses d’adrénaline toujours bien calculées pour que l’état du patient évolue tout assurant à Heligoland une mainmise entière et permanente sur un devenir qui avancera forcément dans le bon sens puisque jamais le groupe n’a imaginé autre chose que le bonheur, le plaisir et le bien être de celui qui se prête à ce jeu à la fois inoffensif et particulièrement excitant. Délicatement euphorisante, la musique de ces Parisiens d’adoption a trouvé le parfait équilibre entre art minimaliste et complexité expérimentale et c’est en avançant à tâtons que l’on se laisse finalement entièrement envahir par un ouvrage plein de subtilité et de richesse. Il y aura bientôt deux sortes de musique, celle qu’on écoutait avant et celle d’Heligoland …