mercredi, 08 décembre 2010
Smile
(Autoproduction – 2010)
Durée 43’38 – 13 Titres
http://www.myspace.com/smiletheband
 Descendants légitimes des Stooges et des Rolling Stones mais aussi d’Oasis, les Lillois de Smile n’ont pas eu grand mal à prouver leur qualité musicale et c’est en imposant de véritables murailles sonores au public que ces cinq trublions ont remporté leurs premières batailles aux commandes d’un char d’assaut dont l’équipe est composée de David au chant, Denis et guillaume aux guitares, David à la basse et Laurent à la batterie. Associant son fort potentiel créatif à de solides fondations psychédéliques, le quintet n’y va pas par quatre chemins quand il est question de créer des titres immédiats et irrésistibles et c’est sous la bannière du rock au sens le plus large du terme que Smile se réunit aujourd’hui, certain que l’avenir du genre n’est pas bouché et qu’il appartient sans le moindre doute à ceux qui auront les tripes de le bousculer un peu pour éviter qu’il ne s’assoupisse sur ses lauriers.
Si le son est forcément très teinté seventies, l’énergie développée par Smile est définitivement ancrée dans le troisième millénaire et aux riffs un peu tordus voire même carrément déjantés viennent se greffer des accents fabuleusement dans l’air du temps, la rencontre des deux époques donnant forcément lieu à des choses irrésistibles. Décontenançant au premier abord, ce nouvel album de Smile nous emmène très vite dans une sorte de roller coaster auquel il est difficile voire carrément impossible de ne pas succomber tant les sensations sont à la fois fortes et inédites. A un juste milieu entre les Kinks et le Floyd, à mi-chemin entre les Dandy Warhols et Primal Scream, avec un poil de Black Angels dans le son et une chouille de Beatles dans l’élégance toujours empreinte d’impertinence, Smile nous gratifie de ses titres dont le nom résonne comme des standards et dont les riffs sonnent fabuleusement underground, des pièces comme « Shall We Overcome », « Hard To Find » et autres « Magic Circus » leur traçant naturellement une voie royale pour une tournée scandinave début 2011 en ouverture des Only Ones tandis que la France dont le groupe est pourtant originaire devra se contenter pour le moment d’un single, « You’re A Junkie », si tant est que les programmateurs souvent un peu frileux en matière de rock finissent quand même par se décider à l’insérer à leurs playlists. Qui a dit que ce sont toujours les cordonniers à être les plus mal chaussés ?
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