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JUAN DIEGO FLÓREZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 06 décembre 2010
 

Santo
(Decca – Universal – 2010) 
Durée 66’56 – 13 Titres

http://www.juandiegoflorez.com
http://www.decca.com 

Il semble loin le temps où le jeune ténor Juan Diego Flórez faisait ses débuts remarqués dans « Matilde di Shabran » au Festival d’Opéra Rossini de Pesaro en 1996 et si seulement quinze années se sont écoulées depuis, le répertoire et la discographie de l’artiste se sont très largement étoffés avec en particulier quelques noms importants comme ceux de Bellini, Rossini et Donizetti qui y reviennent régulièrement, même si ce natif de Lima se montre aussi très à l’aise sur des œuvres de Mozart ou sur le répertoire classique français et même sur des emprunts à ses racines sud-américaines qu’il a fort justement mis en valeur sur son album « Sentimiento Latino » en 2006. Dix années consacrées au bel canto avec à ses côtés le prestigieux label Decca ont fini par amener Juan Diego Flórez vers d’autres envies et c’est aujourd’hui aux chants sacrés qu’il dédie un ouvrage dans son intégralité avec à la clef encore et toujours des œuvres ses compositeurs de prédilection mais aussi d’autres plus inattendues …

La voix toujours aussi juste et toujours aussi captivante, Juan Diego Flórez n’a pas grand chose à faire pour que chacun de ses albums soit un régal pour l’auditeur, et pourtant c’est à chaque fois en mettant sa propre touche d’originalité qu’il arrive à mettre un peu de piment pour rendre ses ouvrages riches et surprenants ! On le retrouve une fois de plus dans un répertoire qui lui sied comme un gant avec encore et toujours des œuvres de Rossini qui sous la force de son chant revêtent un caractère tout particulier, on le suit sans véritable surprise et somme toute sans grande conviction du côté de chez Haydn avec le « Mit Würd’ Und Hoheit Angetan » issu de sa « Création » ou de chez Haendel avec « Comfort Ye – Ev’ry Valley » tiré de son « Messie », on en passe ensuite par un inévitable mais néanmoins très inspiré et très personnel « Ave Maria » de Schubert pour en arriver enfin à la véritable grande surprise de cet ouvrage qui n’est autre que « Santo », une composition de Juan Diego Flórez lui-même qui, avec beaucoup d’audace rythmique et avec énormément de sensualité, a réussi à retrouver ses racines péruviennes au travers d’une pièce qui n’est pas sans faire allusion aux musiques folkloriques qu’interprétait jadis son père et qui ont fortement marqué sa culture. De quoi rendre encore un peu plus sympathique un album une fois encore très réussi …