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FAMILHA ARTÚS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 30 novembre 2010
 

Drac
(Folklore de la Zone Mondiale – Coop Breizh – 2010) 
Durée 56’40 – 8 Titres 

http://www.familha-artus.com
http://www.myspace.com/familhaartus

Depuis son premier effort publié en 2003, la Familha Artús s’est efforcé de proposer une musique radicale inspirée des racines gasconnes du groupe et c’est réunis en une association de savants un peu dingues que tous ses membres ont pris le parti de créer des œuvres où l’expérimentation est bien plus qu’une simple raison d’être. Représentants d’une minorité culturelle en danger, Matèu Baudoin au chant, au violon et aux flûtes, Pairbon à la guitare et à la batterie, Shape2 aux machines, Tomàs Baudoin au chant et aux percus et Roman Baudoin à la vielle alto mais aussi leurs complices Yannick Prévost au son et Olivier Granger aux lumières ont donc une fois encore décidé de proposer au public un album des plus atypiques, un ouvrage dans lequel rien ne ressemble à rien et où les relents folkloriques se mâtinent de rock déjanté et de délires bruitistes aux limites du punk …

Ils abordent chacun de leurs morceaux comme un combat à mort, comme une opposition ultime entre la culture de leurs racines et celle de maintenant, et contre toute attente ce n’est pas le chaos qui en découle mais bel et bien des créations ahurissantes que la Familha Artús assume avec beaucoup de dignité et surtout de talent. Baptisé « Drac » non pas pour s’attirer les faveurs des Directions Régionales des Affaires Culturelles mais plutôt pour évoquer le dragon qui sommeille en eux, ce nouvel opus des Gascons souffle une fois encore comme un vent de colère sur un paysage national où les formations régionalistes ont parfois à l’esprit des pensées plus mercantiles que culturelles et pour lesquelles sonner local est un attrait de plus pour vendre des albums et non pour faire avancer le schmilblick. Insoumis et insaisissable, « Drac » se partage entre titres directs et pièces épiques et que l’on soit plutôt « Jo Vos I Voi Diser Ua Cançon » et « Monein » ou plutôt « Capiteni Salias » et « Cantem En Allegressa », c’est toujours avec cette même sensation de surprise et de découverte que l’on regarde un album tellement intéressant que l’on peine à le sortir de la platine avant d’en avoir saisi le moindre détail, la moindre nuance … C’est toute la culture française et surtout sa diversité qui en ressortent grandis !