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JOHAN ASHERTON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 02 décembre 2010
 

High lonesomes
(Autoproduction – 2010) 
Durée 45’41 – 11 Titres

http://www.asherton.hinah.com 
http://www.myspace.com/johanasherton

Ancien leader des Froggies dans les années 80, Johan Asherton a débuté sa carrière solo il y a une grosse vingtaine d’années et pour cet auteur et compositeur français adepte des folk songs, rien ne semblait plus naturel que de tracer sa route dans le sillage de pointures comme Bob Dylan mais aussi de Johnny Winter ou de Rory Gallagher qui auront très largement influencé son jeu. Chanteur au timbre riche et guitariste virtuose, l’artiste puise son inspiration dans la littérature et dans la poésie et si ses textes sont exclusivement écrits en Anglais, c’est vers Guy de Maupassant et Théophile Gautier que Johan Asherton se réfugie régulièrement, ce musicien et esthète n’en étant pas moins un très grand amateur de peinture et de cinéma. Dans ce gigantesque tourbillon artistique, nombre d’albums ont vu le jour parmi lequel un véritable chef d’œuvre, « Amber Songs », et c’est cinq années, un tribute à Marc Bolan et quelques efforts live plus tard que ce superbe songwriter se fend d’un nouvel opus non pas de nouvelles compositions mais bel et bien de reprises soigneusement choisies …

C’est aux côtés du multi-instrumentiste Stéphane Dambry que Johan Asherton a enregistré ces « High Lonesomes » dans un petit coin de Normandie durant l’hiver 2009-2010 et c’est en invitant Sarah Smith au violon, Eléonore Chomant aux voix ou encore Laurent Pardo à la basse et au violoncelle qu’il s’est mis à revisiter de fort belle manière des morceaux créés par Townes Van Zandt, Tim Hardin, Jackson Browne ou encore Gram Parsons, s’efforçant d’en garder l’essentiel mais leur apportant en parallèle sa propre intonation et sa propre couleur musicale pour en faire des versions qui ne tombent jamais dans la bête copie carbone. On se délecte ainsi d’un lot de folk songs qui nous emmènent de « Lady Game From Baltimore » jusqu’à « I Needed You » et de « Blues Run The Game » jusqu’à « Gypsy Rider » avec une régularité de ton impressionnante et c’est sur fond de grande œuvre que Johan Asherton signe là un retour en grande forme avec un album parmi les plus luxueux et les plus captivants de cet fin d’automne. Des arrangements pointus, un son à la fois pur et travaillé, un jeu qui mise plus sur la spontanéité que sur la simple technique et une voix qui vous retourne instantanément pour mieux vous transporter du côté des plaines sableuses de l’Ouest américain avec toutes les images que cela peut évoquer, rien ne manque à un ouvrage comme seuls les très grands artistes sont capables d’en faire. C’est l’essence même du folk qui coule dans les veines de Johan Asherton et ça s’entend à chaque instant !