mardi, 30 novembre 2010
Found lost
(Sakifo Records – Wagram – 2010)
Durée 51’35 – 12 Titres
http://www.truelivemusic.com
http://www.myspace.com/truelive
 Rares sont les groupes capables de faire preuve d’autant d’originalité que les Australiens de True Live qui conjuguent avec un réel bonheur des disciplines aussi exigeantes que le jazz et la soul avec des grosses bases hip hop ! Dotés d’un sens inné du groove, Ryan Ritchie au chant, Thomas Butt à la contrebasse, Joel Mammone à la batterie, Tamil Rogoen au violon, Tim Blake au violoncelle et Thai Matus aux claviers bousculent donc l’ordre établi et se présentent du côté des dancefloors dans un accoutrement qui rappelle plutôt les vieux clubs new-yorkais et ce n’est pas pour déplaire à ceux qui voient en True Live une véritable source d’innovation capable de dynamiser un peu un genre qui aurait presque une fâcheuse tendance à se refermer sur lui-même, au risque parfois de s’éteindre à terme ou même simplement de se scléroser et de perdre toute attractivité pour les générations à venir … Formé en 2005, le groupe a déjà eu le loisir de faire évoluer les mentalités et s’efforce de poursuivre sur sa lancée avec un effort annoncé chez nous pour janvier 2011 !
Fort d’un véritable carton au Festival Sakifo à la Réunion, True Live s’est vu proposer par le label lié à la manifestation une offre de distribution européenne et a rapidement accepté de faire découvrir à un nouveau public un ouvrage sorti sur ses propres terres en 2009 et réactualisé avec quelques bonus et notamment avec un duo avec Féfé pour mieux coller aux critères commerciaux du vieux continent. Avec sa douzaine de pièces d’une inouïe singularité, « Found Lost » fait un peu figure de délire ultime capable de faire évoluer les esprits et c’est avec des morceaux complètement improbables comme « Raise Up », « Got To Go, Got To Take Me », « Best Thing Man », « Kow If I Knew » ou « Need To Be Now » que True Live fait swinger le rap, fait danser le slam et fait groover le hip hop de la plus belle des manières avec à la clef des arrangements de cordes particulièrement soignés et une véritable dynamique artistique innovante. Décontenançant à la première écoute, l’album interpelle après seulement quelques titres puis l’échelle des sensations qu’il procure augmente à chacune des rotations dans la platine, le simple intérêt du début devenant petit à petit une véritable passion pour une musique totalement débridée comme on a trop peu l’habitude d’en voir. En attendant l’album, les plus impatients pourront découvrir True Live sur scène dès la mi-décembre à Paris mais aussi dans l’Est de la France grâce au Festival Génériq qui programmera la groupe à Dijon, Besançon et Belfort. Grosse sensation assurée !
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