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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 27 novembre 2010
Rednecks & Gentlemen
(Autoproduction – 2009)
Durée 41’13 – 11 Titres
http://www.chasethesunband.com
http://www.myspace.com/chasethesunband
 L’Australie a cela d’intéressant en plus des grands espaces qu’elle regorge de groupes chez qui le blues se teinte allègrement de rock et de boogie, tout le monde a bien évidemment en tête les AC/DC et autres Rose Tatoo comme exemple pour argumenter cet état de fait … Au rang des adeptes du genre est venu s’ajouter en 2006 un trio baptisé Chase The Sun et c’est délibérément vers des influences aussi captivantes que Muddy Waters mais aussi Stevie Ray Vaughan que Jan Rynsaardt aux guitares et au chant, Ryan Van Gennip à la basse et Jon Howell à la batterie se sont tournés, proposant dans la foulée une sorte de hard blues qui leur permettra d’aller se produire copieusement à travers les Etats Unis mais aussi de rafler sur leurs propres terres un Australian Blues Award du meilleur groupe de l’année 2007. Un premier album éponyme couronné de succès avait posé les premiers jalons d’une carrière prometteuse, « Rednecks & Gentlemen » paru l’an dernier fait bien plus que conforter les fans dans cette opinion partagée de bon gré par la profession !
Ils ont tout compris de l’art de composer des titres qui vous hérissent instantanément le poil mais aussi de celui de les enregistrer de fort belle manière et c’est en invitant de temps à autres l’orgue Hammond de Lachlan Doley ou encore les voix de Cass Eager & Tamlin à venir leur prêter main forte que ces trois trublions du blues gras et puissant nous font la bonne surprise de nous glisser dans la platine sans en avoir l’air des titres carrément réussis dans lesquels le slow blues et le rock brut de fonderie trouvent aussi à l’occasion leurs marques. Aussi à l’aise avec des guitares racées à la B.B. King qu’avec d’autres plus sauvages à la Johnny Winter, Jan Rynsaardt s’attache à emmener la musique de Chase The Sun sur des terrains où le relief est au moins aussi accueillant que ce qui y pousse naturellement et où des morceaux comme « Dream Maker », « Live On », « 6 Feet Under » ou encore « Long Gone » laissent entrevoir une très large palette de sonorités capable de pousser quiconque à déposer les armes aux pieds de ces Australiens et à faire allégeance à un groupe dont la musique est une véritable aubaine pour qui apprécié les rythmiques bien ficelées et les voix bien typées. Ils n’ont en rien révolutionné le genre mais ils se l’approprient avec tellement de talent que l’on est bien obligé d’applaudir des deux mains !
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