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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 25 novembre 2010
Inside I am all blue
(Disques Bros – 2010)
Durée 47’25 – 13 Titres
http://www.audio-occasion.qc.ca/musique/bob.html
http://www.bros.ca
 Véritable monument du blues au Québec, Bob Walsh traîne sa guitare et sa voix sur les routes de la Belle Province depuis plus de quatre décennies puisque sa carrière a commencé dans les sixties comme accompagnateur de diverses formations avant que l’artiste ne s’essaie en duo dès 1980, généralement avec un harmoniciste pour le seconder. Il faudra encore attendre une quinzaine d’années avant que Bob Walsh enregistre enfin un premier album de compositions sous son propre nom puis c’est à diverses facéties qu’il s’essaiera, proposant un spectacle en compagnie d’un quatuor d’harmonicistes ou s’attachant à revisiter quelques-uns des plus grands standards du blues et s’en allant les présenter aux côtés de soixante dix musiciens de l’Orchestre Symphonique de Québec … Un album de chants de Noël mais aussi quelques albums plus traditionnels et quelques prestigieuses récompenses plus tard, ce patriarche du blues confirme le retour aux fondamentaux amorcé avec « The Only Soul » en 2007 et consacre son nouvel effort à diverses compositions et reprises bien pensées.
C’est un Bob Walsh toujours aussi bien entouré qui se présente à nous puisque c’est sous la direction artistique de son claviériste Jean Fernand Girard qu’il a réalisé ce grand voyage au plus profond de lui-même pour mieux se rendre compte que l’intérieur du personnage était au moins aussi bleu que la musique qui sort de lui … Avec Christian Martin aux guitares, Jean Cyr aux basses et contrebasses, Bernard Deslauriers à la batterie et Guy Bélanger aux harmonicas, tout à été pensé et fait pour que « Inside I Am All Blue » soit un grand moment de blues et le choix des titres laisse forcément rêveur puisqu’on y croise aussi bien B.B. King avec « Never Make Your Move Too Soon » que Jimi Hendrix avec « Angel » ou encore « Merle Travis » avec « Sixteen Tons », Eric Bibb avec « World War Blues » et Dave Brubeck avec « Travelin Blues ». Porté par la voix puissante de Bob Walsh, l’ouvrage passe des blues gais et enjoués aux blues plus lents et nostalgiques et on remarque encore des « Slightly Hung Over » et des « Cancer Ward Blues » qui diversifient au mieux les ambiances et qui rappellent que le chanteur et guitariste est un artiste aux talents très diversifiés et qu’il est autant à l’aise sur toutes les ramifications satellites du blues, que ce soit le ragtime, le jazz ou encore le rock … Un album incontestablement bleu à se procurer les yeux fermés !
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