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SUGARAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 23 novembre 2010
 

Blind Alley
(Autoproduction – 2010) 
Durée 40’31 – 10 Titres

http://www.sugarayblues.com
http://www.myspace.com/sugaray213

Comme pas mal de bluesmen de sa génération, Sugaray Rayford a commencé la musique comme chanteur de gospel dans les églises texanes alors qu’il n’était âgé que de sept ans et c’est ce fort bagage culturel qui fera qu’il se tournera ensuite vers la musique du diable après avoir longtemps servi la cause de celle de dieu, les deux étant paradoxalement très proches l’une de l’autre et venant quoi qu’on en pense des mêmes racines afro-américaines. Emigré vers la Californie et plus particulièrement Los Angeles, le chanteur se produira ensuite aux côtés d’artistes majeurs comme Joe Louis Walker ou encore Slash et c’est sa voix si caractéristique qui rappelle à la fois Otis Redding et Muddy Waters mais aussi son jeu de jambe à la James Brown qui le conduiront à devenir le frontman des Aunt Kizzy’s Boys avec qui il publiera deux albums avant de se consacrer à un ouvrage plus personnel pour lequel il a invité ses amis parmi lesquels on remarque les sidemen les plus capés du blues et du rock …

Mélange de compositions, de reprises de vieux standards et d’œuvres de ses amis, cet ouvrage de Sugaray nous transporte vers ses influences les plus notoires et si l’on en passe très naturellement par Blind Willie Johnson avec « Dark Was The Night, Cold Was The Ground » et par Son House avec « Death Letter » l’artiste n’en oublie pas pour autant de nous emmener du côté d’un « You Can’t Win For Losing » emprunté à Arthur Adams ou d’un « You Upset Me Baby » pioché du côté d’un vieux bluesman du Mississippi, Riley B. King. Quelques beaux featuring dans le genre de ceux de Lavell Jones aux drums et Jim King à la guitare lead sur « You Can’t Win For Losing » ou encore de Tim Bogert (Vanilla Fudge) à la basse et de Bryan Head (Foreigner) à la batterie sur « Death Letter » et voilà l’auditeur plongé en pleine convivialité au beau milieu d’un ouvrage où la guitare de Chuck Kavooras est omniprésente à une seule toute petite exception près puisque c’est avec pour seul accompagnement l’orgue de Teddy ‘Zig Zag’ Andreadis et les chœurs de Lisa Foreman que Sugaray nous rappelle d’où il vient en nous servant sur à peine une minute de temps un vibrant « I’ve Got To Move ». Quelques cuivres pour agrémenter de temps en temps le tout et encore et toujours cette voix qui vous prend aux tripes et nous voilà avec un ouvrage au moins aussi imposant que celui qui a inscrit son patronyme dessus. Une visite à « Blind Alley » s’impose !