dimanche, 21 novembre 2010
Crossroads
(Disques Bros – 2010)
Durée 61’14 – 15 Titres
http://www.myspace.com/guybelanger
 Entré en communion avec le blues dès le début de l’année 1974, Guy Bélanger fera très rapidement les bonnes rencontres et apprendra le blues traditionnel aux côtés des plus grands artistes québécois et notamment de Bob Walsh qui lui enseignera les rudiments bien avant qu’il ne le rejoigne au sein de son groupe en 1987. Entre temps, l’harmoniciste aura animé diverses formations telles que Delta Blues avec qui il donnera un millier de concerts en quatre ans et qui lui permettra surtout de côtoyer des artistes comme Muddy Waters, James Cotton, Koko Taylor et bien évidemment Dutch Mason. Sideman de luxe pour les plus grands artistes, Guy Bélanger qui a participé aux festivals majeurs du Canada mais aussi de France et de Suisse compose également pour le cinéma et la télévision et après un premier album personnel fait de collaborations et paru en 2008, il nous revient avec « Crossroads », le prolongement naturel de son premier effort …
Installé à la croisée des chemins comme son nom le laisse forcément entendre, ce deuxième album du Québécois est en fait un savant mélange des genres avec beaucoup de blues mais aussi de folk et quelques touches tantôt rock tantôt jazzy qui charment l’oreille. A l’harmonica virevoltant de Guy Bélanger viennent se joindre les instruments mais aussi les voix de ses amis les plus prestigieux et des guitares de Gilles Sioui, d’André Lachance, de Rob MacDonald, de Claude Fradette ou encore de Steve Hill jusqu’aux voix de certains de ces mêmes musiciens mais aussi à celles de Kim Richardson ou d’Eric Lapointe, c’est un bonheur sans commune mesure qui surnage de cette réunion de compositions et de classiques empruntés à Mississippi John Hurt, à Keb’ Mo, à Howlin’ Wolf ou encore à Brownie McGhee. On se promène d’instrumentaux resplendissants de grâce comme « Where The Buffalo Sleeps » dédié à l’harmoniciste Norton Buffalo décédé en 2009 ou encore « Jack Of Hearts » qui rend hommage à son père jusqu’à des pièces pleines de sensualité comme « Got The Blues » sur laquelle Guy Bélanger chante lui-même le troisième couplet ou encore « Pleasin’ You » où sa voix est accompagnée des chœurs de Kim Richardson et bien évidemment « Crossroads », un titre rendu célèbre par Calvin Russel qui colle tout particulièrement à la peau de Guy et de son vieux complice Gilles Sioui qui la chante ici comme si son sort en dépendait. Bien plus qu’un simple album de musique, ce second ouvrage personnel de Guy Bélanger est un véritable voyage au travers des grands espaces … Bravo !
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