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TONY JOE WHITE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 22 novembre 2010
 

Live in Amsterdam – CD + DVD
(Munich Records – Module – 2010) 
Durée 77’10 – 11 Titres

The Shine
(Munich Records – Module – 2010) 
Durée 52’43 – 10 Titres

http://www.tonyjoewhite.com
http://www.myspace.com/tonyjoewhite
 
Il appartient indiscutablement à l’histoire des musiques américaines et s’il a connu lui-même le succès dès 1969 quand il parvint à placer son hymne « Polk Salad Annie » dans le Top 10 US, nombre de grands noms ont ensuite assuré sa renommée et son statut social en reprenant ses titres puisque de Tina Turner à Etta James en passant par Ray Charles et Elvis Presley, tout le monde ou presque a un jour chanté et enregistré une chanson de celui que l’on surnomme traditionnellement le Swamp Fox, Tony Joe White. Aussi prolixe dans ses tournées que dans ses enregistrements, ce musicien aux sonorités sobres et hypnotiques doublé d’un chanteur à la voix de baryton n’a pas réussi à choisir cette année entre l’envie de proposer un album live et celle de donner de nouveaux titres en pâture à des fans qui à l’heure qu’il est attendent une fois encore avec beaucoup d’impatience de le revoir sur scène, quelle que soit la configuration de groupe qu’il leur proposera. C’est donc deux ouvrages qu’il met en bac à l’approche d’un hiver forcément plus rigoureux ici que près de ses chers bayous …

Enregistré il y a deux ans au Paradisio, le « Live In Amsterdam » nous ramène vers le lointain passé de l’artiste mais nous accompagne également vers des titres plus récents avec à la clef la présence de l’excellent Jeff Hale à la batterie et du non moins brillant Tyson Rogers aux claviers ! Décliné en un CD plus un DVD qui reprend le concert à l’identique, le digipack ne fait forcément pas l’impasse sur les hymnes impérissables comme « Rainy Night In Georgia », « Polk Salad Annie » et « Steamy Windows » envoyés l’un à la suite de l’autre en fin d’ouvrage non sans que l’on en soit passé auparavant par des « As The Crow Flies », « Rosevelt And Ira Lee » et autres « The Guitar Don’t Lie » qui nous font forcément faire le grand tour de l’univers un peu étrange d’un artiste particulièrement attachant. Le son soigné ne fait que donner plus de sensualité à un ouvrage paradoxalement très intimiste et pourtant grand ouvert sur le monde et on ne peut s’empêcher de remarquer que l’artwork est signé de notre ami et collaborateur régulier Yann Charles qui signe là sa première et très prestigieuse pochette d’album.

« The Shine » nous emmène pour sa part vers du nouveau matériel créé spécialement par Tony Joe White, des titres remplis des expériences quotidiennes d’un artiste qui observe et contemple le monde dans lequel il vit et qui n’oublie jamais de se servir de ce qu’il voit de beau et de moins beau pour écrire et composer des chansons qui sonnent vrai, des chansons qui touchent l’auditeur en plein cœur. En une dizaine de titres enregistrée en compagnie de George Hawkins à la basse, Tyson Rogers aux claviers, Jack Bruno à la batterie et John Catchings au violoncelle, le Renard des Marais nous fait faire le grand tour non pas de sa propriété mais bel et bien de sa propre histoire, reprenant encore et toujours la méthode qui fait que ses chansons sont toujours très appréciées et prenant une dose de psychédélisme, une autre de technique et une dernière de feeling pour en arriver à des titres impeccables dans le genre de « Ain’t Doing Nobody No Good », « Tell Me Why », « Strange Night » ou « Roll Train Roll ». Enregistré spontanément, souvent en une seule prise et sans répétition préalable, chacun des morceaux de « The Shine » transpire l’odeur si attirante des herbes un peu folles de l’Amérique du blues et du country blues et contribue à faire de ce nouvel ouvrage de Tony Joe White un véritable hommage à tout ce qu’il avait fait jusqu’alors … Bien difficile le choix de celui qui se retrouvera devant les deux albums dans un bac et qui n’aura les moyens que de s’en offrir un tant les deux sont au moins aussi complémentaires qu’indispensables !