samedi, 13 novembre 2010
BLUES EN VO
DIVERSES COMMUNES DU VAL D’OISE (95)
Du 24 septembre au 10 octobre 2010
http://www.bluesenvo.fr/
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann
Remerciements: Eric, Nicole, Philippe et tous les bénévoles qui participent à ce festival. Bravo pour votre travail !
Cette année encore, le Festival Blues en VO a été d'une exceptionnelle qualité. Ce festival qui se déroule tous les ans dans plusieurs villes du Val d'Oise a réussi l'amalgame entre les genres et les styles très différents des artistes présents. Artistes en solo pour du blues très roots et une vraie plongée vers les racines de cette musique, plus rock voir même franchement blues rock pour certains, beaucoup de guitares mais aussi une ouverture vers la soul, le blues funk … On peut vraiment dire que le groove a été un des mots d'ordre de cette année !
Le parrain ou plutôt le président de cette édition 2010 était un grand Monsieur du Blues, Mighty Mo Rodgers. Un homme très généreux que l'on a vu sur plusieurs concerts venir écouter les groupes, dialoguer avec le public, faire partager sa passion pour cette musique et bien entendu que l'on a pu découvrir lors d'une fort belle soirée à Deuil La Barre où il partageait l'affiche avec Nico Wayne Toussaint, un des très bon harmonicistes français.
Les autres têtes d'affiche de ce festival étaient des pointures du blues et de la soul comme Maceo Parker dont le concert de clôture n'en finissait pas, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui, debout, dansaient devant la scène. Il y a eu aussi Lucky Peterson au Casino d'Enghien, en showman qui passe de l'orgue Hammond à la guitare comme si de rien n'était, avec cette virtuosité qu'on lui connaît. Joe Louis Walker, dans l'intimité de la Cave Dimière, qui est revenu vers un blues plus brut, un blues plus simple que je ne lui avais pas vu jouer dans ses derniers concerts. Il a communié avec le public et on a retrouvé le temps d'un après midi le grand guitariste qu'il est. Un concert où le mot d'ordre était le plaisir avec la participation de son ami Amar Sundy qui nous a réservé quelques échanges de guitares particulièrement savoureux. Un concert où la première partie était assurée par un autre fabuleux guitariste, l'australien Gerry Joe Weise.
Mais ce festival, c'est aussi d'autres grands artistes de blues, certes un peut être moins connus du grand public que ceux cités précédemment mais tout aussi sinon plus appréciés des spectateurs pour leur qualités exceptionnelles. Que dire de cette soirée où l'on a pu entendre les fabuleuses voix de Nina Van Horn et Tad Robinson pour l'occasion accompagné par le guitariste Alex Schultz, la soirée d'ouverture avec Nico Backton et Spikedriver et cette plongée vers les racines du blues, du rythme et du groove déployé par Boney Fields et son band du côté de Conflans Sainte Honorine, du lourd blues rock, voire même un peu plus, des Australiens de Koritni à Vauréal, de l'Ecossaise Connie Lush avec sa voix somptueuse et son humour ravageur, de cette soirée avec Christophe Marquilly suivi des Shake Your Hips! qui s'est terminée par un bœuf géant dans une salle à l'ambiance surchauffée de Margency et j'oublie les shows de Soul Tags, Black Cat & Miss Corina, Mike Eldred Trio ou Iron Butterfly.
De belles, de superbes soirées que ce festival permet de faire vivre aux spectateurs, certes pas toujours vraiment très présents selon les endroits. Un petit peu plus de monde n'aurait pas été pour déplaire aux organisateurs, mais quel plaisir pour ceux qui y sont venus. Un festival qui permet des découvertes comme Tim Lothar Petersen, arrivé du Danemark l'après midi même de son concert et qui a joué sur une guitare prêtée au dernier moment, la compagnie aérienne lui ayant "égaré" ses instruments. Cela ne l'a pas empêché d'offrir un spectacle de grande qualité !
Enfin, un festival qui reste très accessible, où tous les bénévoles font leur maximum pour le bien être de chacun, artistes comme spectateurs. Un festival qui doit perdurer pour permettre à tous et toutes de vivre à nouveau ces belles soirées.
Yann Charles - novembre 2010
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