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FUMUJ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 16 novembre 2010
 

Drop a three
(LDH – Clean 8 – L’Autre Distribution – 2010) 
Durée 39’43 – 13 Titres

http://www.myspace.com/fumuj

Créé en 2003, Fumuj a su trouver l’inspiration et l’énergie nécessaires pour donner plus de trois centaines de concerts en s’appuyant sur ses deux premiers albums et du Nancy Jazz Pulsations au Printemps de Bourges en passant par le festival Rocktambule, c’est aux quatre coins de l’hexagone que Pierre Scarland et sa bande de doux dingues auront pu prouver au public que leur musique puisait ses racines dans les vieux souvenirs des écoutes prolongées de Nine Inch Nails et Rage Against The Machine mais aussi des Beastie Boys, de Daft Punk et plus récemment de High Tone ou de La Phaze. Bouillon de culture improbable dans lequel se télescopent le rock, le hip hop et l’electro, ce troisième effort des Tourangeaux est fidèle à la tradition qui veut que Fumuj soit à la fois totalement insaisissable et irrésistiblement attirant … Et on est loin d’être au bout de nos surprises avec « Drop A Three » puisque l’album a également fait le pari d’être le trait d’union entre le monde du silence et celui des entendants !

Si cet ouvrage n’est que très peu différent d’un autre dans sa conception même, c’est en live que Fumuj a choisi d’accentuer la perception de sa musique par le public, associant les vibrations sensorielles et le versant plus purement visuel des sons grâce à des projections et à des jeux de lumière qui traduisent les notes à destination de ceux qui, à défaut de les entendre réellement, pourront ainsi les ressentir jusque dans leur chair. En pénétrant insidieusement dans le royaume des sens, Fumuj se démarque forcément du reste de la scène mais n’en oublie pas pour autant de faire un album de musiques expérimentales capable d’être perçu comme tel par l’individu lambda qui glisse la rondelle dans une platine. C’est cette approche dite normale que l’on ressent dès les premières écoutes au travers de titres quelque peu schizophrènes et en même temps étrangement équilibrés, des brûlots criants de réalisme comme « Supersperm », « Play Or Die » ou « Saint Amongst Sinners » mais aussi comme « Liar » sur lequel les fans de La Phaze auront le plaisir de retrouver Damny pour un featuring vocal des plus réjouissants ! La production une fois encore confiée à Fred Norguet ne fait que mieux mettre en avant les associations contre nature telles que la voix hip hop et les guitares outrageusement saturées et finit de rendre ce nouvel album de Fumuj définitivement irrésistible. Une véritable bombe !