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MOUNTAIN MEN au NEW MORNING (75) pdf print E-mail
Ecrit par Bruno Migliano  
mardi, 09 novembre 2010
 

KOUDEDE – MOUNTAIN MEN
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 4 novembre 2010

http://www.myspace.com/koudede
http://www.mountain-men.fr/
http://www.myspace.com/mrmatmountainmen

Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann

Remerciement : Mathieu "Mr Mat" Guillou, Iano " Barefoot" Giddey, Cédric, Yann Charles, le New Morning

Halte-là!  Halte-là!
Les montagnards, les montagnards.
Halte-là!  Halte-là!
Les Montagnards son là.
Les montagnards, les montagnards sont là!

Oui, ils sont descendus de leurs montagnes ces deux là, enfin une virée dans une salle parisienne et pas n'importe laquelle, le New Morning Mesdames et Messieurs ! Un jeudi soir, il fallait être culotté, ce n'est pas tout à fait la fin de semaine et les gens ont souvent un peu de mal à sortir. Pour une bonne surprise c'est une bonne surprise, le New n'est certes pas saturé mais il affiche un très bon remplissage. En ouverture, les deux Mountain Men, Iano et Mat, ont invité leur pote africain venu tout droit du Niger, un Touareg nommé Koudede. Que dire, les racines du blues ne sont-elles pas issues de cette contrée qui est l'Afrique. Il n’en fallait pas tant pour ces deux là de lier amitié avec un homme aussi chaleureux que Koudede.

Sa musique nous transporte dans son univers aux cieux étoilés, pour l'heure en guise de cieux nous avons les plafonds du New et les projecteurs comme étoiles. Ce n'est pas un souci, on ferme les yeux et on se laisse bercer par ses chants lancinants. Quelques-uns se prennent même à danser presque en transe. La set list présente son album, « Alam'i », un CD bien ficelé avec textes et musiques qui mettent les histoires de tous les jours en lumière, son histoire. Voilà l'univers et l'ambiance de Koudede !

Changement de plateau et nous voici de retour avec les Mountain Men. On ne se lasse pas de les voir sur scène ces deux là. A vrai dire je ne sais pas comment ils pourraient vivre l'un sans l’autre. Le New Morning est la dernière date avant une courte pause pour prendre un peu de congés. Une paire de bonne humeur. Dans leurs costards noirs, look Blues Brothers, le show est désormais bien rodé. Pour se mettre dans l'ambiance, l'un est stoïque, l'autre est agité sur sa chaise, guitare en main.

Stoïque, n'est pas vraiment le mot, quand lui arrivent parfois les sons de guitare ou la voix sonore de son comparse aux oreilles, ce qui est souvent le cas, Iano se contorsionne tel un ver qui veut sortir de son fruit, et là, tel un diablotin, il visite tous les recoins de la scène tandis que Mr Mat martèle le tempo de son pied comme l'aurait fait un John Lee Hooker (sauf que lui il n'avait pas la pédale magique qui dans un volume sonore fait tap tap ...). On aime leur blues, nuancé, des balades douces et parfois énervées. Le Blues des montagnes, même s'il y a eu un "blues before leur time". Un blues bien de chez eux, du vécu, à voir l'expression de Mr Mat sur « I Make You Lose » ... une tronche !

Les Mountain Men, c'est aussi du Blues théâtral, des sketchs, des histoires, pas de temps mort dans cette pièce. Barefoot Iano nous raconte qu'il aurait aimé être une loco à vapeur, être le chef aussi, ça tombe bien Mr Mat lui laisse la place. Guitare en main Iano nous dévoile qu'il n'est pas manchot du tout. Ils sont sincères dans leur générosité alors quand c'est l'heure du rappel ils invitent Koudede à les rejoindre. « Alam'i » sera repris en chœur par la salle toute entière. Mais non, ils ne vont pas partir comme cela, allez une petite dernière, une chanson blind comme le dit Mr Mat. La soirée se terminera sur un « Georgia On My Mind ». On gardera les yeux fermés pour mieux apprécier cette voix qui n'en finit pas de résonner dans notre tête tard dans la nuit.

Il est temps de plier les gaules, quelques dédicaces et embrassades et maintenant place au repos tant attendu et bien mérité. Au revoir et à bientôt les Mountain Men, revenez nous vite.
 
Bruno Migliano – novembre 2010