dimanche, 07 novembre 2010
NINA ATTAL – MALTED MILK
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 21 octobre 2010
http://www.ninaattal.com/
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Remerciements : Nueva Onda, Nina Attal, Malted Milk, New Morning
Cette petite demoiselle n'arrête pas de nous surprendre. Haute comme trois pommes, des golden bien jaunes et bien brillantes, guitare en main, elle ne se laisse plus impressionner.
Ouvrant la soirée devant le solide Malted Milk, Nina Attal et son groupe nous ont offerts un bien surprenant show digne d'une professionnelle expérimentée. Oui, elle prend de l'assurance de jour en jour j'oserai dire, prenant à son compte l'évolution du spectacle qui ma foi se bonifie au fil des représentations. Ce soir, Nina sera entourée de ses fidèles musiciens, à commencer par son compagnon Philippe Devin à la guitare, par Damien Cornélis aux claviers, Julien Audigier à la batterie, Thomas d'Arbigny à la basse et par une section de cuivre dont j'ai oublié les noms, excusez moi …
Tout ce petit monde se mettra au diapason pour sortir le meilleur de lui-même afin de nous réjouir du premier album de Nina, « Urgency », un album sur lequel figurent cinq titres bien léchés. Évidement ils ne joueront pas que les cinq titres, non, Nina et ses compagnons ont un répertoire bien fourni et sur scène ça dépote sec ! Une bonne tendance funky qui n'est pas pour nous déplaire et le public chavire dès les premières notes. Ce qui est surprenant chez Nina Attal, c'est cette capacité à transpirer le blues ! La voix de la petite n'a rien à envier à des black blueswomen, certes le timbre est encore un peu jeune mais il y a du potentiel et sans jamais forcer, Nina maîtrise déjà son art.
Niveau guitare, même si c'est son compagnon Philippe Devin qui assure la plupart des rythmiques et solos, Nina sait nous prouver qu'elle est aussi une remarquable musicienne. C'est d'ailleurs par là qu'elle s'était fait remarquer par les plus grands, à citer entre autres Boney Fields, Phil Fernandez du groupe Big Dez, mais surtout par l'un de nos portes drapeaux du blues français, Jean-Jacques Milteau. Une bonne présence scénique donc, n'oubliant pas de se porter aux côtés de ses potes quand ils assurent un solo, marquant là une complicité qu'il y a réellement entre eux … On pourrait croire que c'est surfait mais non, il y a vraiment de la sincérité dans le comportement. Regardez les, une bande de gamins insouciants, débordante d'énergie, et s'il n'y avait pas eu le groupe Malted Milk, pour sûr qu'ils auraient poussé la chansonnette jusque tard dans la nuit ...
Mais justement, place à Malted Milk. Ce groupe français emmené par Arnaud Fradin va nous plonger dans la pure soul dont il a le secret. Si vous étiez d'humeur maussade à cause des événements actuels, nul doute que ce groove est un remède au chagrin causé par le petit Napoléon.
La guitare sensuelle d'Arnaud Fradin soutenue par sa voix et les chœurs de ses acolytes vous rend tout chose, les poils se hérissent … Telle une messe voodoo, la transe n'est pas loin à l'écoute de Malted Milk. Le leader a la soul et le funk en lui, on le sent possédé par cette musique. La section de cuivres et les nappes de B3 apportent une petite touche supplémentaire à cette musique du diable. La formation est solide, le groupe bien soudé ne laisse personne indifférent. Le public venu en nombre malgré les pénuries de carburant n'a pas regretté cette consommation intempestive.
Une bien belle soirée s'achève, heureux d'avoir fait le déplacement et d'avoir fait un peu de nettoyage dans les boyaux de la tête, ça requinque un homme tout cela ma brave dame !...
Bruno Migliano – octobre 2010
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