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STEVE HILL & THE MAJESTIKS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 13 novembre 2010
 

The damage done
(Disques Bros – Sony Music – 2010) 
Durée 53’35 – 13 Titres

http://www.stevehillandthemajestiks.com
http://www.stevehillmusic.com
http://www.myspace.com/thestevehill

Il est loin le temps où Steve Hill faisait ses toutes premières scènes dans l’hexagone à Blues Autour du Zinc qui en avait alors fait son coup de cœur régulier, lui offrant plusieurs visites dans notre pays mais aussi et surtout ses plus belles scènes pour mieux le faire connaître … Pari réussi puisque le Québécois est désormais devenu une valeur sure que l’on s’arrache chez lui comme chez nous et que s’il a amorcé il y a un certain temps un virage résolument boogie rock, c’est encore et toujours les bonnes vieilles gammes du blues qui coulent dans les cordes de ses guitares ! Sorti en 2009 au Canada, le dernier album en date de Steve Hill & The Majestiks rassemble aux côtés du guitar hero un autre artificier de premier ordre, Johnny Flash, mais aussi une section rythmique costaude où Rock Laroche à la basse et Sam Harrisson à la batterie soutiennent les coups de boutoir d’un artiste qui sait pourtant à l’occasion se montrer un peu plus délicat ! Partagé entre compositions réussies et reprises succulentes, « The Damage Done » est un monument érigé à la gloire du rock, ni plus, ni moins …    

Il n’a pas réinventé le rock et n’a même pas essayé d’en modifier les codes, il a juste fait le pari de mettre au service du genre qui lui est cher toute son énergie, son jeu de guitare dévastateur et en prime sa voix rocailleuse au possible qui complète un tableau carrément réussi où les grattes se répondent, la sienne à gauche, celle de Johnny Flash à droite … Pour un peu on se croirait presque revenu au bon vieux temps des enregistrements analogiques avec en toile de fond des prises qui sentent le live à plein nez, des bombes pleines de spontanéité enregistrées en seulement quelques jours auxquelles viennent simplement se greffer dans la moiteur du mixage quelques overdubs de claviers, pianos et autres B3 apportés par Bruce Cameron ou encore Bob Stagg. Pas de détail inutile, juste un bon gros son qui fait chauffer les amplis et qui nous reconduit directement à mi-chemin entre un AC/DC et un ZZ Top avec quand même en trame des œillades à George Thorogood et des emprunts aux Yardbirds avec « Lost Woman » ou encore à Howlin’ Wolf avec « I’ll Be Around », rien ne vient perturber l’auditeur qui se mange pleine face du lourd et du puissant avec des hymnes comme « Who Do You Think You Are », « Too Much Pressure » ou « The Terrible One » et qui a droit quand même au passage à quelques délires psychédéliques des deux maîtres guitaristes sur « The Mighty », un titre collégial qui surprend au premier abord mais qui au bout du compte séduit. Des Gibson directement plantées dans les Marshall, on n’a encore rien trouvé de mieux pour avoir le gros son et ça, Steve Hill s’en souvient chaque matin quand il se lève … La meilleure preuve qu’il pouvait en apporter s’appelle « The Damage Done » !