vendredi, 12 novembre 2010 A Christmas Cornucopia (Decca – Universal – 2010) Durée 45’33 – 12 Titres
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Mondialement connue pour son rôle au sein d’Eurythmics, Annie Lennox a démarré une carrière personnelle lors de sa rupture avec Dave Stewart qui composait l’autre moitié du duo et si les deux protagonistes ont reformé le groupe à la fin du deuxième millénaire le temps d’un album, c’est ce nouvel aspect de son existence qui est désormais le plus important, une carrière qui laisse au passage énormément de place à sa vie personnelle et à sa famille. Engagée, la chanteuse a créé la Fondation Annie Lennox avec laquelle elle collecte des fonds destinés à diverses œuvres caritatives qui apportent leur aide aux femmes et aux enfants d’Afrique touchés par le Sida … A l’heure d’enregistrer son sixième effort personnel, la diva a choisi de créer une collection de chants de Noël et de leur ajouter un original dont les bénéfices seront intégralement reversés à sa fondation.
Enregistré en grande partie dans un studio au fond du jardin de Mike Stevens, « A Christmas Cornucopia » a également fait appel à un orchestre de trente musiciens et à l’African Children’s Choir qui, en Afrique du Sud, a réuni pas moins de trente quatre chorales pour apporter une autre diversité à un ouvrage particulièrement ambitieux. On se laissera donc très rapidement dépasser par l’aspect traditionnel de l’album et par ses chants festifs immédiatement identifiables pour mieux se plonger dans l’émotion qui s’en dégage, une émotion pleine et entière qui au travers des « Angels From The Realms Of Glory », « Il est né le divin enfant », « The Holly And The Ivy », « As Joseph Was A Walking » et autres « Silent Night » fait allusion aux maux d’un continent en général et à ceux de ses enfants en particulier. Véritable plaidoyer en faveur d’une cause qui lui est chère, « Universal Child » clôture comme il se doit un album d’Annie Lennox qui mérite vraiment le détour, ne serait ce que pour cet inédit à la fois humain, vibrant et fort, un titre à la croisée des chemins entre un « We Are The World » et un bon vieux Dylan avec en prime un petit quelque chose qui ramène à Eurythmics, le tout interprété avec un ingénieux mélange d’émotion et de volonté … Le ton est bon, l’engagement est juste, voilà un ouvrage à s’offrir d’urgence et bien évidemment à offrir à ses proches !
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