Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

DEMONS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 08 novembre 2010
 

Scarcity Rock
(Alaska Productions – 2010) 
Durée 35’44 – 12 Titres

http://www.myspace.com/demonssthlm

Quinze années d’une aventure commune auront permis à cette formation originaire de Stockholm de tourner aux Etats Unis et en Europe aux côtés de pointures comme The Fleshtones ou encore The Hellacopters avec qui Demons aura très largement contribué, tout comme The Hives, à faire se propager la vague scandinave qui submerge aujourd’hui le monde du rock. Alors que Mathias Carlsson à la guitare et au chant, Mike Jacobsson à la batterie et TJ à la basse se préparent à venir une nouvelle fois mettre l’Allemagne et l’Italie à feu et à sang au tout début de l’année 2011, Demons nous présente son quatrième album, une rondelle qui fait monter à six le nombre d’efforts que le trio a enregistré en commun ! Une pointe de punk, beaucoup de rock et une dynamique absolument garage, « Scarcity Rock » nous accueille les bras ouverts …

C’est un son à la fois sale et glauque qui nous attend au détour de cette nouvelle tartine des Demons, un son qui nous ramène tout droit vers les années 50 et 60 mais qui se pare d’une tonne de saturation et d’au moins autant de grain pour mieux retourner l’auditeur ! Au pays du rock qui envoie du lourd, ces Suédois n’ont pas grand chose à envier aux plus grosses machines du genre et c’est à force de rythmiques assassines, de riffs qui déménagent et de lyrics balancés sur un ton des plus vindicatifs que le combo y va de ses titres en béton armé, des pamphlets à la fois épileptiques et visionnaires comme « Signal Turns Red », « Pagan Bible », « Credit Card Fraud », « Don’t Bite The Juju Hand » et autres « Gang Fight On Easy St. ». Bourré de bonnes choses, « Scarcity Rock » est une sorte de voyage un peu malsain au beau milieu de l’âme humaine, une analyse faite à grands coups de tronçonneuse dans la pensée de nos congénères et qui aurait essentiellement mis en avant les côtés les plus schizophrènes de tous ceux sur lesquels Demons s’est penché pour au final en arriver à une galerie peuplée de freaks parmi lesquels on croiserait de manière inopinée Frankenstein et bien évidemment le tandem Jekyll & Hyde … Si l’album parvient parfois à déranger, c’est pour mieux accentuer l’instant d’après ce côté magnétique qui fait que plus il devient malsain, plus on est attiré par son contenu. La France s’apprête une fois encore à passer à côté, à moins que …