mardi, 02 novembre 2010
Dylan different live in Paris at the New Morning
(Bonsaï Music – 2010)
Durée 61’21 – 12 Titres
http://www.bensidran.com
http://www.myspace.com/bensidran
 Figure de proue de la musique américaine avec entre autre une collaboration remarquée au sein du Steve Miller Band, Ben Sidran est un touche à tout aussi connu pour son rôle de chanteur et de pianiste que pour ceux de musicologue, de journaliste, de producteur de télé et de radio … Récompensé par divers awards et par une nomination aux Grammy en 2000, ce compositeur émérite s’est offert une parenthèse qu’il a voulu dédier à un autre grand créateur, Bob Dylan, dont il interprétait sur album en 2009 les compositions en les arrangeant à sa propre manière. Installé dans l’antre surchauffée du New Morning à la fin du mois d’avril 2010, Ben Sidran répétait en compagnie de Rodolphe Burger à la guitare et aux voix, de Marcello Giuliani à la basse et d’Alberto Malo à la batterie quand Erik Truffaz débarqua avec sa trompette et prit part spontanément à la fête. Le Ben Sidran European 5et prenait forme le temps d’une soirée et la bonne idée d’immortaliser cet événement exceptionnel germait déjà dans les esprits bien intentionnés …
Six mois plus tard, c’est « Dylan Different Live In Paris At The New Morning » qui voit le jour et qui s’impose immédiatement comme le live de l’année, celui à ne manquer sous aucun prétexte puisque son contenu, forcément unique, nous réserve non seulement de grands moments de musique mais aussi de fabuleux passages où l’amitié, la chaleur humaine et la passion sont omniprésents. Une longue intro piano et voix nous aide à comprendre le liens virtuels qui unissent musicalement Ben Sidran et Bob Dylan au travers de la passion du premier pour l’œuvre de l’autre et après un départ plutôt calme, c’est un épatant « Blowin’ In The Wind » interprété en duo avec Rodolphe Burger qui vient mettre tout le monde d’accord dans une salle qui déjà manifeste son plaisir de vivre un très grand moment de musique. Que dire ensuite de l’impression de plénitude ressentie lors de l’arrivée d’Erik Truffaz pour « Subterranean Homesick Blues » si ce n’est que le charme agit instantanément, donnant au morceau un cachet jazzy et un autre très légèrement hip hop qui emmène les morceaux du sieur Zimmerman un peu plus loin que lors des traditionnelles interprétations avec guitare folk, harmonica et voix. Une heure durant le quintet éphémère nous sort le grand jeu, traversant les « Tangled Up In Blue », les « Maggie’s Farm » et les « On The Road Again » à grand renfort de guitares parfois épileptiques et de trompettes très souvent délurées pour en arriver contre toute attente à une ultime composition sortie de l’imagination collégiale de Ben Sidran et de Rodolphe Burger, « We Are Here But For A minute », un morceau qui signe la fin d’un album en tous points exceptionnel qui nous livre une vision totalement nouvelle et séduisante de l’œuvre de Dylan … Idéal pour consoler un peu tous ceux qui ont manqué ce moment d’histoire avec un grand H !
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