jeudi, 04 novembre 2010
Clinical Life / Chemical Lie
(Grizzly Inc – 2010)
Durée 34’23 – 10 Titres
http://www.myspace.com/elcomerocho
 Disciples de Pantera, Down et autres Gojira, les cinq membres d’El Comer Ocho ont formé leur groupe en 2008 et ont très rapidement fait parler d’eux avec une première démo mais aussi et surtout avec des concerts explosifs donnés au début dans la région de Liège d’où le groupe est originaire puis petit à petit un peu plus loin pour en arriver à assurer les premières parties de Dark Tranquillity sur trois des dates de leur dernière tournée européenne. Une première ébauche de reconnaissance pour ces adeptes du deathcore qui pousse aujourd’hui Nicolas Weykmans au chant death, Jean-Pierre Mottin aux guitares et au chant clair, Benjamin Matlet aux guitares, Kevin Tebaldi à la basse et Quentin Libert à la batterie à proposer leur premier véritable album dans lequel ils mettent une grosse dose de metal en fusion et où les influences des substance médicamenteuses sont tellement présentes que l’on flirte avec l’internement d’urgence. Attention, même les tympans les plus endurcis pourraient bien en prendre pour leur grade !
Au moment de faire un premier état des lieux de la scène du crime, on remarquera forcément que les énormes capacités vocales de Niko W sont forcément impliquées dans la réussite artistique d’El Comer Ocho. Puis vient forcément le tranchant des guitares et cette manière intéressante de poser au plus vite un riff tendu à bloc sur un cri qui dure parfois plus que de raison, le tout soutenu comme il se doit par une rythmique digne d’un métronome mais également agrémenté d’effets de style pas désagréables du tout, que ce soit avec des breaks atmosphériques du plus bel effet ou encore avec des duos / duels inattendus de voix extrêmes et de voix claires et même avec une touche très réussie de rap lors du featuring de Nos Vices sur l’étonnant « Crashtoast ». Pour ce qui est de jouer vite, fort et précis, ces Liégeois n’ont plus grand chose à apprendre des maîtres du genre et si une chose est certaine, c’est que jamais le public ne se retrouvera chocolat en se fiant à El Comer Ocho et en fonçant tête baissée en direction de bombes comme « Enter The Void », « Block Eleven », « These Better Drops » ou « The Glass ». A l’heure où l’on serait presque tenté de penser que le death metal se mord un peu la queue, El Comer Ocho nous prouve par l’exemple avec « Clinical Life / Chemical Lie » qu’il est encore possible d’innover dans le style. A vérifier sur pièce !
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