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RAOUL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 03 novembre 2010
 

De la cave au jardin !
(Grisou Productions – 2010)
Durée 57’53 – 16 Titres

http://www.myspace.com/raouldidsenko

Il a commencé par apprendre la guitare et le piano mais c’est ensuite vers le chant qu’il s’est dirigé, rejoignant le groupe Atoll en 1987 et enregistrant avec lui pas moins de deux albums avant de réaliser ses propres ouvrages mais aussi ceux des autres et de devenir formateur et musicien conseil de la région Lorraine. Professeur de chant à l’IMA de Metz, Raoul Leininger composera et interprètera l’album du FC Metz pour la saison 1997 / 1998 et c’est aujourd’hui en compagnie de ses amis musiciens Bernard Frentzel aux percussions et Philippe Woindrich aux basses et claviers que l’artiste pose ses guitares et ses harmos sur un nouvel effort où les invités sont légion, un album plus chanson française que purement rock mais à force de chasser le naturel, il finit parfois par revenir au galop … « De la cave au jardin ! », c’est un peu l’itinéraire d’un garçon à la palette musicale extrêmement riche et vaste.

Des textes en Français, des mélodies simples au premier abord et pourtant toujours très structurées, un poil d’harmonica, de rhodes, de saxophone ou d’accordéon pour rehausser le tout, une voix qui sait aussi bien se plier à l’humour qu’à la mélancolie et qui tient même le duo quand il est question de donner la réplique à Caroline Crozat sur « Du bleu, du blues », on trouve de tout dans cet effort paru pour la première fois sous la nouvelle appellation Raoul, des accents qui rappellent Gotainer et d’autres plus créoles, plus rock, plus jazz et blues aussi … Varié au point de regarder parfois clairement vers la variété, « De la cave au jardin ! » assume son statut et mieux encore, le revendique, nous emmenant dans un monde changeant au possible mais surtout globalement très accueillant, un monde où l’on croise aussi bien « L’homme de paille » que « La fringale et la vache Kiri », où « Les fleurs bleues » trouvent leur terreau dans un « Siècle vicieux » et où des compos comme « Les gonds », « Dic » ou « John Lee » croisent à l’occasion une sympathique reprise du « Cargo » d’Axel Bauer. Sans jamais s’imposer de limite ni dans le contenu de ses textes, ni dans la diversité les mélodies qui les habillent, Raoul finit par nous offrir un album peut-être un tantinet décousu mais en même temps tellement plein de spontanéité et de délicatesse que l’on ne peut que l’apprécier. La chanson française et la variété retrouvent ici toutes leurs lettres de noblesse !