mardi, 02 novembre 2010
Na Mbeni La…
(Autoproduction – 2010)
Durée 46’16 – 13 Titres
http://macadambazar.com
http://www.myspace.com/macadambazar
 Ils sont six musiciens à tenir une douzaine d’instruments et si leur fief culturel est aujourd’hui établi à Istres, c’est des quatre coins du globe dont ils sont originaires avec du sang mais aussi des sons directement venus d’Europe de l’Est, d’Amérique Latine, d’Afrique et bien entendu de France … Enfants du rock et du punk avec en toile de fond un penchant quelque peu world, Pablo (guitares et chant), Milka (guitare, trombone et chant), Cédric (basse et chant), Julian (batterie), Martin (sax alto et soprano, chant) et Yann (sax ténor, claviers, vents et chant) ont frotté les compos de Macadam Bazar à celles de leurs aînés comme Les Hurlements D’Léo ou La Rue Kétanou et de salles en festivals, ces artistes dont la carrière a démarré dans la rue débarquent aujourd’hui dans les bacs avec un nouvel album carrément multicolore qui en dit long sur la philosophie d’un combo qui ne manque ni d’expérience, ni d’engagement, ni d’humour.
Ils font partie de ces formations pluriculturelles qui ne ménagent ni leurs mots ni leurs notes et qui arborent tel un étendard une musique pas très sérieuse en apparence mais tellement pro dans la pratique que l’on est bien obligé de reconnaître tout le talent de ces brillants instrumentistes. Sur une construction posée en équilibre parfait entre le rock, le swing et la world, Macadam Bazar déroule sans trop se poser de question un long tapis rouge à la fois accueillant et taillé dru où les versants festifs se tempèrent de versants plus nostalgiques, dubitatifs ou même carrément vindicatifs. Si ces Istréens ont des choses à dire, ils ont aussi la manière de les dire et c’est avec toujours la même ingéniosité qu’ils s’exécutent, plaçant au détour d’une piste leurs « Esprit es-tu là ? », « La larme à l’œil », « Maréchal » et autres « Vodka » sans oublier de se fendre d’un hymne éponyme à la gloire du groupe mais aussi d’évoquer une « Liberté de prison » avant de partir en rythme vers « La fin du bal ». Avec une démarche autant orientée sur la qualité des compositions que la spontanéité de les jouer, Macadam Bazar a toutes les cartes en main pour devenir un des grands groupes de demain. Qu’on se le dise !
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