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LES FRAGMENTS DE LA NUIT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 29 octobre 2010
 

Demain, c’était hier
(Equilibrium Music – Season Of Mist – 2010)
Durée 50’00 – 12 Titres

http://www.lesfragmentsdelanuit.com
http://www.myspace.com/lesfragmentsdelanuit
http://www.equilibriummusic.com

Formation adepte de la musique d’ambiance installée à mi-chemin entre l’expérimental et le classique, Les Fragments de la Nuit a commencé à se faire connaître dès sa création en 2005 et après quelques participations aux créations du label Prikosnovénie, c’est aujourd’hui chez son confrère portugais Equilibrium Music que les Versaillais nous présentent leur nouvel album, « Demain, c’était hier ». Emmené depuis les origines par Michel Villar au piano et Ombeline Chardes au violon, le groupe a pris de la consistance et compte aujourd’hui dans ses rangs Cendrine Mazzucco et Aurore Moutomé Miath aux violons et enfin Ian Elfinn Rosiu au violoncelle mais aussi plus épisodiquement Anne Freches et Marion Gomar aux voix. Entre tragique et épique, cette formation rompue à la musique destinée à des courts et moyens métrages nous emmène une fois encore au beau milieu de son monde …

Ils citent aussi bien Magma que Debussy et Satie au rang de leurs nombreuses influences et si la musique des Fragments de la Nuit est à très forte connotation classique, c’est en s’inspirant également des compositeurs de musique répétitive et novatrice que le quintet nous régale d’une véritable symphonie en douze pièces digne des meilleurs créateurs du genre. La rencontre du piano et des cordes frottées est à chaque instant une source de réjouissance et c’est en pesant chaque note, chaque son, que ces Franciliens nous entraînent de « Zenith » à « Cyrius B », de « Marche Nocturne » à « Les canons du ciel » ou encore de « Lunistice » à « Thaïmiz Dih Enemy » avec encore et toujours la même inspiration que lors de leurs deux précédents ouvrages. A faire figurer parmi les plus belles œuvres nocturnes, « Demain, c’était hier » ne renonce à aucun effet de style et s’offre même des effets de voix dignes du chant des sirènes, des variations follement séduisantes qui finissent de plonger l’auditeur dans un océan de sensualité, quand bien même parfois les mélodies se laisseraient aller à passer d’une sensation naturelle de plénitude à des connotations un peu plus oppressantes. Proposé dans un très beau digipack illustré par Aurélien Police, ce nouvel album des Fragments de la Nuit se présente comme le plus complexe, le plus élaboré et le plus abouti que le groupe ait enregistré à ce jour. La durée des compositions s’en ressent un peu mais il n’y a aucune restriction quant à proposer des morceaux de cinq à six minutes, voire même un peu plus, quand on évolue dans de tels registres … Un très bel ouvrage !