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VITOR HUBLOT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 28 octobre 2010
 

Brassens selon Vitor Hublot
(Team – 2010)
Durée 29’59 – 9 Titres

http://www.vitorhublot.com
http://www.myspace.com/vitor-hublot

Concept organisé depuis 1987 autour de Guy Clerbois, « Brassens selon Vitor Hublot » consiste à revisiter l’œuvre du Sétois pour en arriver à terme à une trilogie dont on ne voit aujourd’hui poindre que le bout du nez d’un premier volume … Conscient du fait que reprendre les standards du poète dans des versions copie carbone n’avait que très peu d’intérêt, l’initiateur de cette folle aventure et tous les complices qui se sont joints à lui ont fait le pari de nous sortir des versions totalement inattendues voire carrément improbables des vieux classiques de la chanson française. Alors pour que la pilule soit originale et qu’elle ait une quelconque chance de passer, Vitor Hublot a fait appel à divers intervenants pas forcément chanteurs ou musiciens au départ, des invités comme Gilles Verlant, Renaud Janson, Jean Louis Sbille ou Lou Deprijck mais aussi comme Jill Caplan et les chœurs des Tablot Sisters débarqués pour nous servir une rondelle où les sons se veulent triturés, déformés, parfois même désorganisés …

Si l’idée de départ est assez ingénieuse, la manière de la mener à bien est pour sa part sujette à caution avec une débauche d’electro qui tout bien pesé sied assez mal à des compositions légendaires comme « La mauvaise réputation », « Brave Margot », « Les amoureux des bancs publics » ou encore « Le gorille », d’autant que c’est avec beaucoup de redondances que les titres se suivent pour finir bon an mal an par tous plus ou moins se ressembler. Loin de l’ingéniosité et de la créativité d’un « Brassen’s Not Dead », ce « Brassens selon Vitor Hublot » finit malheureusement par lasser jusqu’au plus ouvert des auditeurs avec un manque évident de relief et de nuance, même si certaines pièces arrivent parfois à tirer leur épingle du jeu sans pourtant jamais à aucun moment trouver la petite étincelle de génie qui tirerait le tout vers le haut ou au moins essaierait de le faire. A trop vouloir se démarquer des morceaux originaux, l’album a fini par perdre ses derniers points de repères avec l’esprit de Brassens et si on ne peut reprocher à personne un quelconque manque d’amour ou même de respect pour le père de ces belles chansons, on regrettera au bout du compte un manque récurrent d’inspiration qui fait que la demi-heure que dure l’ouvrage fini par sembler un peu longue … Dommage !