samedi, 30 octobre 2010 Eleazar (Notes & Sortilèges – 2010) Durée 47’13 – 9 Titres
http://www.eleazar.fr http://www.myspace.com/eleazarparanormal
Apparu sur les scènes musicales de la Haute Marne en 2004, Eleazar est un combo qui tutoie aujourd’hui le succès avec son rock intelligemment teinté d’electro et si le public et la profession ont été unanimes au sujet de son premier maxi paru en 2006, il y a fort à parier que l’accueil réservé à ce premier véritable album sera le même puisque Benjamin Voillemin à la guitare et au chant, Julien Cottet à la basse, Jean-Hugues Voillemin à la batterie et Tim, le dernier arrivé aux claviers, ont une fois de plus fait le grand tour de ce qu’ils avaient de mieux en eux pour proposer une rondelle dense et concentrée. Endurci à la scène à force de premières parties assurées pour Thiéfaine, Shakaponk, Aston Villa, Luke ou encore Sinclair et de participations aux festivals comme Le Chien à Plumes, le répertoire d’Eleazar trouve son meilleur volume sur un album où rien n’a été laissé sur le bord de la route ! La preuve par l’objet …
Ces quatre brillants musiciens issus d’une région qui marque la ligne de partage des eaux des bassins de la Seine, du Rhône et de la Meuse ont pour leur part réussi à trouver le juste équilibre entre de grandes influences, celle de Pink Floyd d’une part et celles de Muse et de Radiohead de l’autre … De mélodies éthérées en paroles planantes et d’arrangements fouillés en riffs immédiats, c’est toute la panoplie des plus grands compositeurs qui se déroule devant nous sans pourtant que jamais on ne soit tenté de penser à un quelconque plagiat puisque Eleazar s’attache en effet à chaque instant à trouver son propre son, sa propre couleur, ses propres reliefs … Parti dès les premières notes en plein « Delirium », l’auditeur séduit en passera par des « E-mages » ou même par un « Polaroïd » qui se fait le reflet d’un « Etrange monde » et à moins d’être totalement « Parano », c’est avec toujours la même ferveur qu’il passera d’une « Danse macabre » à un « Paranormal dédale » en se félicitant à chaque instant d’avoir enfin mis le doigt sur un groupe comme Eleazar capable de doser si ingénieusement la touche d’electro qu’il convient de mettre dans chaque dose de rock pour que chacun des ingrédients ne vienne jamais se dénaturer l’un l’autre. A déguster avec gourmandise pour être certain de ne pas en perdre la moindre miette !
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